La Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité de la ville d’Oran (DASS), s’est attelée à élaborer un fichier des mendiants, afin de cerner le phénomène, et de donner une chance à ces mendiants de s’insérer dans la société en accédant aux différents dispositifs de l’emploi.
Selon une source responsable à la DASS, «le fichier compte actuellement soixante-dix (70) mendiants, un nombre qui pourrait être revu à la hausse, puisqu’à chaque opération de ramassage des mendiants nous actualisons nos fichiers et des nouveaux noms viennent allonger les listes». La DASS assure un suivi du déplacement de ces mendiants et leur assure également une prise en charge lorsqu’ils font preuve d’une volonté d’insertion sociale.
Dix-neuf (19) cas sont en cours d’étude après que deux aient été rajoutés, dans le cadre du DAIP dispositif d’insertion professionnelle. Ils bénéficient d’un salaire mensuel de 5600 D.A.
Ces mendiants sont également inscrits sur la liste des nécessiteux relevant des bureaux d’aides sociales des communes où ils habitent pour qu’ils puissent bénéficier des aides que présente ce bureau. Il faut savoir que la DASS est intransigeante lorsque ces mendiants utilisent des enfants, la protection des enfants étant une priorité. La DASS d’Oran est, d’ailleurs, la première au niveau national à avoir intenté des procès contre des mendiants utilisant des enfants.
Cinq (5) individus exploitant des enfants à des fins de mendicité ont comparu devant la justice, et ont été condamnés à des peines de deux (2) et trois (3) mois de prison ferme.
Les enfants utilisés ont été, quant à eux, placés dans des centres d’accueils, et le même sort sera réservé à tout enfant découvert en compagnie d’un mendiant. «C’est l’assistance sociale qui prend en charge ces innocents qui sont exploités par les mendiants, quand ils sont pris en flagrant délit», confiera notre source. Signalons que, depuis que les cinq mendiants ont été présentés à la justice, il y a moins de personnes qui mendient avec des enfants dans les rues d’Oran.
B. Sara
