Les exportations d’hydrocarbures continuent de tirer à la hausse les recettes nationales en devises, et restent le moteur principal de l’excédent commercial de l’Algérie, alors que la relance des exportations hors hydrocarbures demeure encore un objectif lointain.
Selon les dernières statisti-ques du CNIS (Douanes),les exportations ont atteint durant les deux premiers mois de l’année en cours 8,70 milliards de dollars (MDS), en progression de 27,04% par rapport à la même période de 2009. Quant aux importations, elles ont atteint durant la même période un volume de 6,11 MDS de dollars, soit une balance commerciale positive de 2,59 MDS de dollars, contre un excédent commercial de 4,5 MDS de dollars en 2009.
Pour cette période, les exportations d’hydrocarbures ont représenté 97,49% de la valeur globale des exportations, passant à 8,49 milliards de dollars au cours des mois de janvier et février 2010, contre 6,71 milliards de dollars durant la même période de 2009, soit une hausse de 26,41%.
Les expéditions de marchandises et produits divers hors hydrocarbures restent dérisoires avec seulement 219 millions de dollars, soit à peine 2,5% du volume global des exportations, selon le CNIS.
Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe demi-produits (149 millions de dollars), produits bruts (34 millions de dollars), biens alimentaires (32 millions de dollars), biens de consommation non alimentaires (2 millions de dollars) et les biens d’équipements industriels (2 millions de dollars).
Par ailleurs, l’excédent commercial a atteint 1,5 MDS de dollars pour le mois de février 2010 contre 122 millions en 2009, soit une hausse de 1,4 MD de dollars. Il est vrai qu’en 2009, le prix du brut était descendu jusqu’à 45 dollars le baril, ce qui avait négativement affecté les recettes d’hydrocarbures du pays.
L’Algérie a exporté pour 4,36 MDS de dollars durant le mois dernier, contre des achats qui ont atteint 2,84 MDS de dollars, des importations en baisse de 8,5%.
Selon les statistiques des Douanes, presque tous les groupes de produits ont connu des baisses d’importations dont notamment celui des biens de consommation alimentaires, qui est passé à 437 millions de dollars en février dernier contre 546 millions de dollars en février 2009, soit un recul de19,9 %.
Les importations des biens d’équipement ont également chuté à 1,09 milliard de dollars (-8,05 %), les biens de consommation non alimentaires à 408 millions de dollars (-7,48%) et les biens destinés à l’outil de production à 900 millions de dollars (-2,81%).
Pour autant, les hydrocarbures arrivent en tête, bien évidemment, du volume global des exportations en février 2010 avec 96,08%, passant de 4,19 MDS de dollars contre 3,16 MDS de dollars en février 2009 (+32,57 %).
La reprise des prix du brut, qui oscillent depuis le début de l’hiver entre 70 dollars et 75 dollars le baril, a contribué nettement à l’amélioration des recettes algériennes tirées des exportations des hydrocarbures.
Mais, les exportations hors hydrocarbures, véritable talon d’Achille de l’économie nationale, n’ont représenté que 3,92 % du volume global des exportations avec 171 millions de dollars. D’autre part, près de 30,83% des importations durant cette période ont été financés par les lignes de crédit pour un montant de 876 millions de dollars, en progression de plus de 116%.
Les Etats-Unis ( 825 millions de dollars, (-6,8%), l’Italie ( 460 millions de dollars,9,8%), la France ( 375 millions de dollars,-0,79%) sont les principaux clients de l’Algérie pour le mois de février 2010, alors que les grands fournisseurs sont la France ( 535 millions de dollars, -22,4%), l’Italie ( 299 millions de dollars,+3,1%) et la Chine (253 millions de dollars,- 5,24%).
Yazid Alilat
