La chambre pénale près la cour d’Alger a fini par acquitter l’un des accusés de retour de Guantanamo. Le juge a au début de l’audience tenue avant-hier refusé de déclarer que l’accusé souffre de déséquilibre mental.
Ce dernier suit des soins au niveau de l’hôpital psychiatrique de Blida. Ce n’est que tard dans la soirée de jeudi que le juge a prononcé l’acquittement de Sofiane Haderbeche devant l’insistance de la défense, alors que la chambre d’accusation lui a fixé sept années de prison.
Des échanges verbaux houleux ont eu lieu entre le juge et la défende de l’accusé sur l’état de santé de l’accusé âgé de 28 ans. La défense a remis au juge un rapport prouvant qu’il est atteint d’une maladie mentale de type psychose schizophrénique.
Mais le juge Omar Belkharchi n’a pas voulu admettre l’état mental de l’accusé qui est revenu en Algérie en 2008. Le tribunal a insisté sur son inculpation suite à son appartenance à un groupe terroriste opérant à l’étranger, faux et usage de faux et sa relation avec Al Qaïda dirigée par Oussama Ben Laden et de ses déplacements répétés en Afghanistan pour étudier les sciences de la religion et ses entraînements sur place au maniement des armes.
La défense de Haderbeche, représentée par les avocates Hassiba Boumerdassi et Fatiha Neghza, a souligné la nécessité de prendre en considération l’expertise psychologique, qui affirme que l’accusé a sombré dans la folie suite à sa détention à Guantanamo. Le juge est intervenu et a souligné qu’il «n’est pas obligé de traiter l’affaire sur un volet social».
La controverse entre les deux parties s’est poursuivie durant de longues heures, durant lesquelles la défense a souligné que l’accusé a sollicité l’avocat américain Thomas Durkin pour le représenter, mais ce dernier a révélé ne pas maîtriser la législation algérienne et la langue arabe.
A. R.
