Un ex-ministre français répond à Djaboub: « l’Algérie est un pays ami »

Un ex-ministre français répond à Djaboub: « l’Algérie est un pays ami »

Arnaud Montebourg, président de l’association France Algérie, dans une contribution qu’il a apporté au quotidien El Watan, a tenu à répondre aux propos du ministre du Travail El Hachemi Djaboub, qui a qualifié la France «d’ennemie traditionnelle et éternelle» de l’Algérie. Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie en France, a jugé que contrairement aux gouvernements Algérien et Français « les sociétés civiles françaises et algériennes ne peuvent pas rester silencieuses ».

L’ex-ministre Français de l’Économie a également écrit que son objectif est celui de l’Association France Algérie, qui a été fondée en 1963 « par des Français qui avaient lutté pour la liberté et l’indépendance du peuple algérien » et qui « voulaient maintenir avec lui des liens d’amitié ».

Pour « un avenir fécond en Méditerranée »

Arnaud Montebourg estime que si en France, « certains ont la rancœur tenace », en Algérie, « les courants de l’islamisme politique veulent créer un fossé entre le Maghreb et l’Europe ». L’ex-ministre n’a pas manqué de rappeler que « le peuple français consulté par referendum en 1962 a approuvé à 90,8 % « l’indépendance de l’Algérie et la coopération avec la France» ».

Montebourg pense que, contrairement aux sympathisants des courants islamistes, le reste des Algériens ne veulent pas de ce « fossé entre le Maghreb et l’Europe ». Pour cet avocat de profession, il ne faut pas non plus confondre le peuple Français avec une minorité haineuse. Pour Montebourd, El Hachemi Djaboub « prend le risque d’entretenir la discorde et de nourrir ces franges marginales qui, dans nos deux pays, voudraient empêcher la coopération et le travail en commun ».

« L’Algérie est un pays ami » a déclaré Arnaud Montebourg, qui a ajouté que suite au déclenchement du Hirak, le 22 février 2019, les Français ont ressenti « une profonde fraternité avec les Algériens luttant pour le renouveau ». Le président de l’association France Algérie trouve qu’il est « urgent de replacer ces discours hostiles dans les ténèbres » afin de servir « un avenir fécond en Méditerranée« .