Le dinar dégringole et l’euro a atteint des niveaux vertigineux sur le marché de Port-Said plus connu sous le nom du Square d’Alger.
Il s’échangeait hier vendredi 30 novembre à 190 dinars, suscitant l’incompréhension et l’indignation des acheteurs. Notre bourse nationale parallèle, qui fixe la valeur de notre monnaie est en large décalage par rapport au cours officiel pratiqué par la Banque d’Algérie, qui malgré une inflation actuelle de près de 6%, oscille entre 117 et 119 dinars algériens pour un euro (cours des principales monnaies sur le marche interbancaires des changes d’Alger).
Cette grande marge reste inexplicable pour beaucoup d’observateurs, qui y voient l’œuvre de spéculateurs aguerris, profitant d’un contexte d’austérité pour consacrer la rumeur du manque des devises. Aussi, la fin de l’année, souvent propice pour les voyages, fait que la demande sur les devises est plus importante que l’offre , les expatriés, principaux commanditaires de devises, faisant défaut en cette période de l’année.
Sellal admet la non-rentabilité des bureaux de change :
Annoncé en grande pompe pour contrecarrer les errances d’un marché parallèle en situation de monopole, les bureaux de changes promis par Sellal ne font apparemment pas recette. C’est ce qu’a déclaré le premier ministre à Alger dans une lettre adressé au parlement, et lu par la ministre Dalia Ghania.
Il a notamment admis l’émission de 46 agréments pour des bureaux de change, mais qu’au final, six seulement sont actifs. Le reste, ont été, soit abandonnés par les bénéficiaires soit annulés par l’état pour non-conformité.
Il a expliqué l’absence d’engouement des investisseurs pour ce genre d’activité par la faiblesse des marges de bénéfices, et l’absence de touristes. Il a promis d’y remédier en donnant plus de prérogatives à ces bureaux de change, en renforçant leurs compétences dans le domaine.