Les attentats de la semaine dernière ont ravivé les craintes de la communauté musulmane. Cette dernière a peur des amalgames et des représailles éventuelles.
A La Louvière, Idriss en a fait la douloureuse expérience. Ce jeune garçon belge de quinze ans s’est fait agresser et tabasser par un élève de sa classe à la sortie de son école, l’institut Saint-Joseph de La Louvière. Et cela uniquement parce qu’il a des origines algériennes.
La victime de cette agression est un garçon calme et plutôt timide qui est encore très marqué par ce qui lui est arrivé. Pour lui, tout a commencé par des insultes et des menaces proférées pendant le cours de français mardi dernier, quelques heures après les attentats bruxellois.
Mais à 16h00, à la sortie des classes, les choses se sont gâtées et son condisciple en est venu aux coups. Selon Idriss, « il m’a plaqué au sol, il m’a donné des coups à la tête et au ventre. J’étais vraiment sonné et je ne comprenais pas ce qui se passait. Je suis arrivé devant chez moi, j’étais complètement perdu. »
Idriss s’en sort avec un nez légèrement fracturé, un œil au beurre noir, et des hématomes aux dos et aux épaules. Et il tient à faire passer à son agresseur : « C’est complètement débile ce que tu as fait. Sans aucune raison en plus. Moi je n’ai rien à voir dans cette histoire de bombe à Bruxelles… »
Ses parents ont déposé plainte contre l’agresseur de leur fils qui n’a pas été sanctionné par l’école. Jusqu’à présent en effet, la direction de l’Institut Saint-Joseph de La Louvière condamne les faits et parle simplement d’un cas isolé.