l’enMtV a prévu dans son plan de développement à l’horizon 2013-2016, d’étoffer son réseau de transport (acutellement composé de trois navires) avec l’acquisition de deux autres navires d’une capacité de 2.000 passagers et 700 véhicules chacun.
L’été a été bénéfique pour l’Entreprise nationale de transport maritime (ENTMV). En effet, de juin à septembre, les car-ferries de la compagnie nationale n’ont pas désempli. En sus de l’ouverture d’une nouvelle ligne vers l’Italie qui a obtenu un succès inespéré. Résultat : l’entreprise compte clôturer l’exercice 2013 en enregistrant entre 415.000 et 420.000 passagers et 140.000 véhicules transportés.
Des chiffres qui satisfont le P-DG de l’entreprise, Ahcène Graïria. « L’entreprise va axer ses efforts sur l’amélioration de ses services », souligne-t-il. Pour cela, l’entreprise a prévu dans son plan de développement à l’horizon 2013-2016, d’étoffer son réseau de transport (acutellement composé de trois navires) avec l’acquisition de deux autres navires d’une capacité de 2.000 passagers et 700 véhicules chacun.
Deux avis d’appel d’offres ont été déclarés infructueux pour l’acquisition du premier ferry (moins de 5 ans), alors que l’ouverture des plis des soumissions pour la construction d’un second est prévu pour le 12 janvier prochain. Les deux bateaux seront mis en exploitation sur la ligne Alger-Alicante.
Une desserte prisée par les voyageurs durant toute l’année et, par conséquent, rentable pour l’ENMTV. « Nous avons opté pour le renforcement de cette ligne afin de répondre à la forte demande des voyageurs et pour leur prise en charge dans les meilleures conditions », précise M. Graïria. En attendant, la compagnie avait affrété, pour deux mois, l’Ariadne, un navire de Hellenic Seaways, d’une capacité de 1.845 passagers et 600 véhicules, afin d’assurer la ligne Alger-Alicante.
Selon le P-DG, cette desserte a surtout pour objectif de prendre en charge une bonne partie de nos ressortissants résidant en Europe, qui se déplacent jusqu’à Alicante sans avoir réservé leurs places pour Alger. Le nouveau liner est destiné justement à atténuer cette pression. Cet été, l’ENTMV a lancé une nouvelle ligne maritime entre Annaba et le port de Civitavecchia (Rome). Cette liaison mensuelle a connu un succès immédiat. L’entreprise a transporté durant les mois de juillet, août et septembre, 1.967 passagers et 450 véhicules. Cette destination sera maintenue du fait qu’elle est très demandée par nos émigrés qui, auparavant, se déplaçaient jusqu’en Tunisie pour pouvoir rejoindre l’Italie. « Malgré le lancement sans publicité de cette ligne en plein été, la demande a été très forte », précise M. Graïria.
Cette réussite s’explique non seulement par les tarifs des billets, 40% moins chers que ceux de la ligne Annaba-Marseille mais aussi par l’afflux d’une clientèle résidant en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. Reste que l’ENTMV a son talon d’Achille : le non-respect des horaires durant l’été qui sucitent souvent des contestations de la part des passagers. Ahcène Grairia explique que cet aspect n’est pas lié directement à la compagnie. « Il y a des contraintes d’ordre réglementaire qui dépassent les prérogatives de l’entreprise », affirme-t-il. Selon lui, le contrôle à terre nécessite certaines formalités et beaucoup de temps du fait du flux de passagers. « Le retard au départ engendre nécessairement un retard à l’arrivée. Ce qui mécontente les voyageurs à l’arrivée.
C’est un point noir certes, mais nous n’y sommes pour rien », argumente le P-DG de l’ENMTV. Autre contrariété dont se plaint la compagnie : le problème des bagages. Et même si elle n’applique pas le règlement, elle se heurte au volume de bagages transportés par les voyageurs. « Nous avons acquis des chariots sur lesquels les voyageurs peuvent entreposer leurs marchandises dans la cale du navier, mais ils refusent de le faire, exigeant de les prendre avec eux, créant ainsi un certain désordre », explique encore le P-DG.
M. Benkeddada