Et on a beau suggérer que le Bosnien est parti de son propre gré, tout le monde sait qu’on l’a poussé vers la porte de sortie. Et l’histoire a recommencé avec le Français, qui a dû montrer qu’il n’est finalement pas si «tranquille» qu’on le pensait.
Pour qu’un entraîneur qui n’a comme parcours professionnel à faire valoir que le sombre club de Lorient abandonne la meilleure sélection d’Afrique à l’orée d’une coupe continentale et d’une proche perspective de coupe du monde, c’est que la coupe est à nouveau pleine. Et les recruteurs, dont ce n’est pas le métier, ont trop bien compris la situation pour aller plus haut dans leurs offres de services.
C’est pour cela qu’ils ne vont pas chercher trop loin. Ils savent la petite ambition de la fédération et proposent des «profils» qui vont avec. Il est quand même curieux que dans la ruée vers les placements, pas un seul entraîneur de haut niveau, en dehors de quelques «has been» grabataires, ne soit proposé.
Pour une sélection qui veut gagner la Coupe d’Afrique des nations et se qualifier à la Coupe du monde en faisant mieux qu’au Brésil, pour une équipe qui roule sur l’or des sponsors et de l’Etat, il faudra chercher d’autres raisons de ne pas engager un technicien de haut vol que des considérations de trésorerie. Et quand on sait que ça parle encore d’entraîneur algérien, il y a de quoi s’inquiéter pour cette équipe. A moins qu’on ne cherche encore un entraîneur tranquille. Difficile à trouver, à un certain niveau.