Le recrutement, dans l’immédiat, d’un coach étranger n’est pas à l’ordre du jour, selon une source fédérale.
La FAF ne semble pas pressée pour enrôler un technicien étranger. Elle s’est accordée un délai, au moins jusqu’au sortir de l’hiver, pour trancher la question de la succession de Rabah Saâdane.
A priori, les Verts seront dirigés par la paire Zoheir Djelloul-Hassan Belhadji lors de la prochaine sortie à Bangui face à la Centrafrique. Ces derniers jours, les informations ont fait état d’un accord Djiar-Raouraoua sur l’option d’un coach étranger. Cette thèse a pris du poids après la confirmation du rendez-vous qui a réuni les deux hommes la veille de l’Aïd El Fitr.
Interrogée sur l’objet de cette rencontre entre le ministre de la Jeunesse et des Sports et le président de la Fédération algérienne de football (FAF), notre source indique que «contrairement à ce qui a été rapporté, l’essentiel de l’entrevue s’est concentré sur la subvention annuelle que verse la tutelle à la Fédération.
Cette dernière a totalement consommé la subvention de cette année qui est de l’ordre de 350 millions de dinars. Pour faire tourner la Fédération, celle-ci a dû puiser dans le chapitre sponsoring. Djiar et Raouraoua ont bien sûr abordé la question du recrutement d’un coach étranger». A priori, sur ce chapitre, les deux parties ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Le premier responsable du secteur de la Jeunesse et des Sports n’est pas contre la venue d’un technicien étranger. Il l’aurait clairement signifié à son hôte. Les pouvoirs publics seraient prêts à mettre le paquet pour doter la sélection nationale d’un coach de haut niveau.
Le président de la Fédération paraît plus préoccupé par le chapitre financier (subvention) que par l’engagement d’un technicien venu d’ailleurs. D’après un membre du bureau fédéral, «le président a indiqué au ministre que la priorité demeure le renflouement des caisses de la Fédération pour la faire fonctionner. Recruter un coach étranger de renom nécessiterait un effort financier conséquent de l’ordre de 350 millions de dinars/an. C’est-à-dire l’équivalent du budget annuel de fonctionnement de la FAF
Celle-ci n’est pas encline à prioriser cette voie au détriment du financement annuel de ses multiples activités», souligne notre interlocuteur qui ajoute : «Le président Raouraoua a un carnet d’adresses très fourni
. Il peut solliciter n’importe qui. Toutefois, il préfère attendre l’après-CAN 2012 pour s’engager dans cette voie. Pour l’instant, nous disposons d’un groupe de joueurs de qualité à même d’arracher la qualification aux deux prochaines CAN. Recruter, aujourd’hui, un grand entraîneur est loin d’être un gage de réussite dans les éliminatoires entamées face à la Tanzanie (1-1). Qui peut garantir qu’un coach de renom est une assurance dans la perspective de la double qualification visée ?»
Pour l’instant, la Fédération semble opter pour le wait and see, même si elle ne ferme pas (définitivement) la porte au recours, dans l’immédiat, à un technicien étranger de renom.
Ce dernier peut ne pas être un homme de terrain mais plutôt un conseiller qui accompagnerait les autres membres du staff technique en place. Cette piste était d’actualité lorsque le départ de Rabah Saâdane a été évoqué en marge de la clôture de la Coupe du monde 2010.
Depuis, la situation a beaucoup évolué après le départ, de sa propre volonté, de l’ancien patron des Verts. La contre-performance a instauré une forme de doute très vite alimentée par les annonces d’arrivée d’un entraîneur étranger.
A un mois de la prochaine sortie officielle des Verts, face à la Centrafrique, rien ne semble perturber la Fédération. Et si la Fédération dribblait tout le monde et faisait confiance à un attelage local qui bénéficierait d’un appoint étranger en 2013 dans la perspective des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 au Brésil ?
Les jours à venir lèveront un peu plus le voile sur cette question qui éclipse la préparation de la nouvelle saison dont les trois premiers coups seront donnés le 24 septembre prochain.
Yazid Ouahib