Un enseignant à l’université de Khemis Miliana dans la wilaya de Aïn Defla a été assassiné dimanche 18 juin 2017 par deux de ses étudiants pour les avoir … empêchés de tricher durant un examen. La victime, dénommée Karoui Serhan et âgée de 44 ans, a reçu plusieurs coups sur la tête par un objet métallique pointu, près de son domicile, à la cite 122 logements dans la wilaya de Tipaza.
A en croire le quotidien arabophoneEl Khabar, Karoui Serhan a été retrouvé mort près d’un immeuble du quartier susnommé, avec des traces sur plusieurs parties de son corps, portés par un objet pointu.
La même source, citant les éléments de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a rajouté que deux personnes, des frères « dans la force de l’âge » ont été arrêtées, suspectées d’être derrière cet acte.
D’autres médias ont par la suite rajouté qu’il s’agissait de deux de ces étudiants à la faculté de droit, qui ont agressé le professeur Karoui Serhan, laisse derrière lui une épouse enceinte, avec un marteau pour les avoir empêchés de tricher durant un précédent examen.
La nouvelle a vite choqué les Algériens, qui ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. Militants, journalistes, professeurs ou étudiants ont également exprimé leur tristesse face à cette « catastrophe », estimant que cela reflétait « la faillite du système éducatif et universitaire dans son intégralité ».
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) a estimé que cet acte grave traduit une « détérioration continuelle du climat au sein de l’université algérienne », où « la violence devient le principal moyen de régulation » des problèmes.
Le syndicat rappelle à titre d’exemple l’agression récente d’un professeur à l’université de M’sila, Mohamed Boudiaf, par des étudiants, « amnistiés par deux inspecteurs du Ministère ».
L’organisation dit ainsi regretter que les cadres et staff administratif des universités algériennes sont « combattus » au profit « de baltaguias ».