Au nom du sacro-saint principe de la laïcité, un employé d’un collège à Avignon au Sud de la France a été condamné à un mois de prison ferme pour avoir refusé d’enlever son tee-shirt siglé «Algérie». Cet agent de 44 ans écope également d’une amende de 1900 euros pour outrage au principal et à l’intendant de cet établissement scolaire qui se trouve dans la cité des Papes. La justice affirme l’avoir jugé pour «outrage» au principal et à l’intendant. Le récit de cette affaire a été rapporté par La Provence. Ce journal donne, en effet, l’information dans un article plein d’approximations, sans donner le nom de la personne «incriminée», se contentant du prénom Mohamed. Loin d’un travail d’investigation, le journal s’est contenté de publier le récit tel que reçu par les responsables de cet établissement. Le traitement réservé par ce journal à ce qui est devenu l’événement de tout le Sud de la France a fait le buzz sur la toile. Les internautes dénoncent cet événement qui illustre l’excès du dogmatisme laïc. Les faits remontent à mai dernier, quand cet Algérien fut sommé par le principal du collège Anselme-Mathieu de retirer son polo, ce qu’il refusa. Car rien ne l’interdit. Face aux menaces du principal, cet agent de service fonce au commissariat de la ville pour déposer plainte pour discrimination. C’est à partir de là qu’il s’est attiré les foudres du personnel du collège et s’est vite retrouvé projeté sur le banc des accusés. Convoqué devant le tribunal correctionnel d’Avignon, Mohamed ne s’est pas présenté pour répondre de ces outrages. Il attend toujours la suite réservée à sa plainte. «Quand on promulgue une loi, on s’en sert parfois comme bon nous semble. Et cela ne s’applique pas seulement pour les pays du Sud. Même les pays les plus développés et les plus démocratiques, comme la France, n’y échappent pas», commente un internaute qui dénonce le paradoxe du racisme au pays des droits de l’Homme.
Sonia B.