Un « émir » du gia condamné à la peine de mort

Un « émir » du gia condamné à la peine de mort

Le sanguinaire qui a été condamné à deux reprises, en 2009 et 2012, à la perpétuité a tenu à préciser, au cours de l’audience qui s’est tenue récemment. Il faisait partie du groupe de Djamel Zitouni, lequel activait à Alger et ses environs, et a participé à plusieurs attentats terroristes perpétrés lors de la décennie noire.

Il a avoué avoir également participé au meurtre de 250 citoyens à travers les wilayas de Boumerdès et de Tizi-Ouzou ».

Reconnu coupable de plusieurs chefs d’inculpation, dont complicité dans les assassinats collectifs de membres de sécurité (policiers, gendarmes, militaires, et gardes communaux) ainsi que de citoyens, le sanguinaire K. Redouane a été condamné à la peine de mort par le tribunal criminel de Tizi Ouzou.

Le bourreau, alors membre actif au sein du Groupe islamique armé (GIA) dissous, a été reconnu coupable de plusieurs attentats meurtriers perpétrés durant la période allant de 1995 à 2004 dans plusieurs régions du pays, notamment dans les wilayas du Centre (Médéa, Blida, Tipasa, Bouira, Boumerdès et Tizi-Ouzou).

Au cours de son passage à la barre, le coupable a nié tous les faits qui lui ont été reprochés lors de l’enquête préliminaire et de l’instruction judiciaire, allant jusqu’à déclarer à la présidente en charge du dossier : « Les aveux m’ont été soutirés suite à la pression exercée sur moi par les éléments de la police judiciaire du Département des renseignements et de la sécurité (DRS). »

Le tortionnaire a, par contre, affirmé à la juge qu’en 1996, il faisait partie du groupe de l’ex-émir du GIA, Djamel Zitouni, abattu par les services de sécurité en plein cœur de la capitale, non loin des arrêts de bus de la Grande Poste, soit à quelques mètres du siège de Cavaignac. Le groupe en question s’était alors réfugié dans les monts de Bougerra.

Selon l’arrêt de renvoi, le bourreau a également participé, au milieu des années 1990 à l’attaque contre un bâtiment des éléments des forces spéciales dans la localité de Ouled Slama et contre un autre de l’ANP à la cité Mazouni, à Larbâa.

Tous les locataires y ont été sauvagement assassinés. Il a en outre participé à l’assassinat de 8 citoyens et à l’enlèvement de 2 jeunes filles âgées entre 15 et 20 ans à un faux barrage dressé la route reliant Souahat à Tablat, dans la wilaya de Médéa.

Le mis en cause a aussi participé à l’agression de villageois de Khams Djouamâa dans la commune de Bouskine (Médéa). 15 personnes y ont été sauvagement tuées à l’arme blanche et deux jeunes filles y ont été enlevées avant d’être envoyées au groupe terroriste de Antar Zouabri.

Le sanguinaire a été appréhendé par les services de sécurité suite à une minutieuse enquête menée par les services de sécurité.

Les faits remontent au 5 novembre 2004 lorsque les services de police l’ont appréhendé à la cité Amraoua, située en plein cœur de la ville de Tizi Ouzou, en compagnie d’un autre terroriste qui activait sous les ordres de Noureddine Boudiaf alias Hakim RPG, dernier des émirs du GIA, et ce en possession d’armes à feu. Durant son audition préliminaire, l’inculpé a déclaré appartenir à un groupe terroriste activant dans les wilayas du Centre.

Le bourreau a reconnu avoir participé en 1995 à plusieurs actes terroristes, dont des guets-apens tendus aux éléments de la garde communale et de l’Armée nationale populaire, des attaques menées contre leurs casernes ainsi que l’assassinat de plusieurs, militaires notamment dans la localité de Boumerdès.

Il a participé par ailleurs à des cambriolages de magasins de téléphones portables dans les villes de Khemis Meliana (wilaya de Aïn Defla) et de Larbâa (wilaya de Blida) ainsi qu’à l’assassinat de leurs propriétaires, en plus du viol de femmes à Blida, Tipasa et Aïn Defla.

Le procureur général a requis la peine capitale, estimant que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’intention criminelle existaient, alors que ses avocats se sont contentés de demander l’application des articles ayant trait aux circonstances atténuantes.