Un documentaire d’Arte accuse le FLN d’être à l’origine de la catastrophe de Fréjus en 1959

Un documentaire d’Arte accuse le FLN d’être à l’origine de la catastrophe de Fréjus en 1959

La catastrophe de Fréjus, une région située au sud de la France, en 1959 qui a causé la mort de prés de 400 personnes aurait été provoquée par un attentat fomenté par le Front de Libération Nationale (FLN), a-t-on affirmé dans un documentaire diffusé sur Arte, la chaîne franco-allemande.

Diffusé mardi soir, ce documentaire laisse croire que la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959 a été causée par un attentat du FLN qui se battait pour l’Indépendance de l’Algérie. Produit par la chaîne régionale allemande WDR, ce documentaire est basé sur « de nombreuses archives des services secrets allemands », explique de son côte le site internet du magazine français Le Point.

D’après cette dernière source, dans ce documentaire, c’est un agent ouest-allemand nommé Richard Christmann (1905-1989) qui « savait où et quand aurait lieu l’attentat du FLN ». Ceci dit, « il aurait prévenu sa hiérarchie », mais »les services allemands n’ont pas prévenu leurs homologues français », explique-t-on encore sans fournir de plus amples détails. Il est à souligner qu’officiellement, la catastrophe de Fréjus, qui reste un traumatisme en France, a été expliquée durant les années 70 par « des failles géologiques non décelées » lors de la construction du barrage de Malpasset. Un barrage qui a cédé à la suite de très fortes précipitations lors des semaines précédant le 2 décembre 1959, explique un arrêt du Conseil d’État français publié le 28 mai 1971. « Le barrage avait été construit cinq ans plus tôt sur une roche discutable », relate pour sa part Le Point qui semble, toutefois, donner davantage de crédit à la « Révélation surprenante d’Arte« .

De son côté, la direction de cette chaîne franco-allemande a affirmé à lepoint.fr qu’elle effectue « des recherches auprès de la chaîne WDR pour remonter aux sources du documentaire, les fameuses archives des services secrets allemands », précise-t-on. « Si les faits sont avérés, nous reviendrons spécialement sur la catastrophe de Fréjus en y consacrant un documentaire entier », indique enfin Véronique Cayla, la présidente d’Arte, au site internet du magazine français.