Un directeur d’hôpital condamné à 20 ans de prison ferme

Un directeur d’hôpital condamné à 20 ans de prison ferme
Justice en Algérie.

Le tribunal criminel de première instance près la Cour de M’sila a condamné, lundi, l’ancien directeur de l’hôpital Mère et Enfant de Sétif à 20 ans de prison, tandis qu’un autre accusé dans la même affaire a été condamné à 10 ans de prison.

Les deux prévenus ont été poursuivis pour détention, transport et stockage illégaux de drogues dures et de substances psychotropes en vue de la vente, avec la circonstance aggravante liée à la qualité de fonctionnaire du secteur de la santé pour le premier accusé. Quant au second, il a été poursuivi pour détention, transport et stockage de drogues dures en vue de la vente de manière illégale.

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Les faits révélateurs de l’affaire

En revenant sur les faits de l’affaire, traitée par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers de la sûreté de M’sila en juillet de l’année dernière, l’ancien directeur de l’hôpital, nommé “A.D.”, a été arrêté et près de 8 000 comprimés psychotropes ont été saisis. Les enquêteurs avaient obtenu des informations précises concernant son trafic de drogues dures dans différents quartiers de la ville de M’sila en utilisant son véhicule.

Il a été intercepté à l’entrée de l’immeuble où il résidait, au niveau du quartier Ennassr (connu sous le nom de quartier des 1 000 logements), au centre-ville, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule.

Après avoir accompli les procédures légales, les services concernés ont pris des photos et vidéos montrant le suspect portant un sac en plastique noir qu’il a placé dans son véhicule. Il a ensuite été suivi sur une certaine distance à l’intérieur de la ville, avant d’être arrêté et que le véhicule soit fouillé en sa présence. Les agents ont découvert un sac contenant 4 330 comprimés d’ecstasy, en plus de 1,6 kg de poudre de la même drogue, ainsi qu’une somme d’argent de 96 000 dinars algériens.

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Révélations et défense de l’accusé

La perquisition du domicile du suspect a permis de découvrir une autre quantité de substances psychotropes, à savoir 240 gélules de “Prégabaline”, dissimulées dans une armoire de la cuisine.

Lors de son interrogatoire, l’ancien directeur de l’hôpital a affirmé que la marchandise appartenait à une autre personne qui lui avait demandé de la livrer à un tiers. Après avoir découvert qu’il s’agissait de drogues et de psychotropes, il aurait tenté de s’en débarrasser, en vain, avant d’être arrêté par les services de sûreté.

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