Après le décès du deuxième détenu, Aïssa Bencheikh, à la prison de Ghardaïa, la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) s’indigne et exige, dans un communiqué dont Algérie confluences détient une copie, une ouverture d’une enquête sur les conditions de détention du défunt pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie, identifier les responsables et les renvoyer devant un tribunal impartial en vue de leur jugement.
« D’après de nombreux témoignages, le défunt avait cessé de s’alimenter depuis un certain temps, mais l’on ne peut, pour autant, déclarer, avec certitude, que c’est ce qui a causé sa mort, car plusieurs moyens pourraient être déployés pour maintenir en vie des hommes qui refusent de s’alimenter», raconte la LADDH dans son document, en déplorant le fait que le défunt n’a pas été suffisamment pris en charge pour lui éviter cette mort atroce.
A cet égard, la Ligue rappelle, toujours dans le même communiqué, « les droits aux soins, à la dignité et à la vie des personnes privées de leur liberté. « Rien ne peut justifier l’ignorance, la méconnaissance ou le mépris, par l’administration lorsque la santé du détenu est menacée », rappelle également la LADDH. La ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme invite les associations autonomes, luttant pour la protection des droits de l’Homme, à visiter les prisons pour s’assurer des conditions dans lesquelles évoluent les détenus. «Il est temps qu’on permette, enfin, aux différentes associations autonomes, notamment celles qui activent dans les droits de l’Homme de visiter les prisons et de rendre compte de la réalité de celles-ci et apporter leurs contributions à réformer tout le système pénitentiaire et mettre les centres en conformité avec les normes internationales, telles que prescrits par les instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme», souligne la LADDH .
Rezki A.