M.Mohamed Aissa, ministre des affaires religieuses et des wakf a été saisi par écrit par le député Mohamed Daoui, du parti Karama (islamiste) de la redoutable question de faire reconnaître par la loi les cas d’atteinte par les « djinns et la sorcellerie ».
Le député note que » de nombreux Algériens, comme chez les autres peuples du monde, souffrent des conséquences de la sorcellerie et de la pénétration des djinns (مس الجن) « , des sujets « reconnus par le Coran et la sunna ».
Mais, déplore-t-il, beaucoup de ces Algériens ont « perdu leur travail et la source d’existence du fait de cette maladie qui n’est pas reconnue administrativement et qu’il n’est pas possible de prouver par des documents ».
Les gens « touchés par le djinn et la sorcellerie » sont sommés de « prouver » leur maladie alors que « tout le monde sait que cela est impossible ». Le plus souvent, regrette le député, ils ont recours à des psychiatres « pour trouver des explications à la maladie ».
Pour résoudre cette question des djinns et de la sorcellerie, le député propose que l’Etat « agrée des roquate (exorcistes) légaux via les parties concernées (le ministre des affaires religieuses par exemple) qui seront habilités à qualifier la maladie. « Sans oublier, ajoute étrangement le député, qu’une telle mesure « ouvrirait la voie à un enrichissement qui ne serait pas légitime ».
En attendant, on peut imaginer l’implication de cette proposition. Des « roquate » agréés pour reconnaître les « atteintes des djinns et de la sorcellerie » donneront, logiquement lieu, aussi à l’agrément de « pharmaciens » spécifiques… Sans oublier la sécurité sociale qui aura fort à faire à rembourser les envoûtements des djinns et les méfaits de la sorcellerie.