Un nouveau décret exécutif sera promulgué bientôt pour rendre l’accréditation obligatoire pour les laboratoires, les organismes d’inspection et ceux de certification exerçant dans des secteurs névralgiques, notamment l’environnement et la santé publique.
L’annonce a été faite, jeudi matin sur les ondes de la chaîne III, par le DG de l’Agence algérienne d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa. «L’accréditation doit être un préalable à toute activité.
C’est important pour éviter tout accident ou dérive enregistrés par le passé», a-t-il affirmé. Le nouveau décret élaboré avec l’assistance de l’Union européenne devra toucher aussi les produits de consommation.
L’Agence algérienne d’accréditation veut ainsi encourager les acteurs économiques à s’accréditer et à se mettre aux normes internationales, notamment avec la pression de l’internationalisation des marchés. Le même responsable a annoncé, sur sa lancée, que tous les produits importés seront contrôlés par les organismes algériens de contrôle accrédités.
Revenant sur le retard en matière d’accréditation en Algérie, il a mis à l’index les entraves de financement des candidats à l’accréditation.
«Le retard que nous avons accumulé n’est pas imputable aux organismes de contrôle de conformité. Ce genre d’opérations est coûteux. Nous avons proposé aux pouvoirs publics d’aider les demandeurs d’accréditation pour qu’ils puissent s’inscrire dans la démarche.
Pour cela, un fonds d’aide à l’accréditation est plus que nécessaire aujourd’hui», a-t-il estimé. D’ailleurs, le nouveau fonds de soutien à l’accréditation devra être lancé prochainement par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements.
Le DG d’Algerac a signalé que son agence va accélérer la remise de certificats d’accréditation à une quarantaine de laboratoires et d’organismes d’inspection considérés comme prioritaires aux fins de créer «la culture qualité en Algérie». En effet, notre pays demeure à la traîne en matière d’accréditation.
Une dizaine de laboratoires de contrôle de la qualité sur un ensemble de 2.000 laboratoires sont accrédités par Algerac.
Ces laboratoires activent dans les hydrocarbures, la résistance des matériaux de construction et l’étalonnage des masses de bois. «L’Algérie accuse un grand retard.
La tâche est immense et le processus d’accréditation est encore long», avait reconnu récemment ce même responsable.
Il est à noter que l’Agence algérienne d’accréditation (créée en décembre 2005) s’est fixée comme mission de mettre en place les règles et les procédures relatives à l’accréditation des organismes d’évaluation de la conformité, d’examiner les demandes et de délivrer les décisions d’accréditation aux organismes d’évaluation de la conformité, conformément aux normes nationales et internationales pertinentes.
Cet organisme procède également au renouvellement, à la suspension ou au retrait des décisions d’accréditation aux organismes défaillants implantés dans notre pays.
Par B. Mahmoud