Un Conseil du gouvernement prochainement pour discuter du casse tête de la circulation à Alger

Un Conseil du gouvernement prochainement pour discuter du casse tête de la circulation à Alger

Les grandes villes d’Algérie, et en particulier la capitale, sont confrontés au problème de la circulation qui se pose désormais en termes de sécurité public.

Avec l’explosion des importations de véhicules, due à l’amélioration des revenus des ménages, il existe une disproportion presque exponentielle entre le parc roulant et le réseau routier qui s’avère aujourd’hui insuffisant, en dépit des investissements colossaux de l’Etat en matière d’infrastructures routières.



De nos jours accéder en véhicule à la capitale à partir de la banlieue Est où Ouest nécessite plusieurs heures, à cause des embouteillages, compliqués il est vrai par certains barrages de gendarmes et de policiers dont on ne comprend pas l’utilité. A titre indicatif, aller de Réghaia à Ben Aknoun, soit 38 kilomètres, nécessite deux heures de temps, en moyenne, alors que cette distance est « faisable » en trente minutes au maximum.

Quant à trouver une place pour un stationnement à Alger, c’est devenu un luxe. Les parcs affichent complet à partir de 8h30. Idem pour les trottoirs qui sont squattés par des jeunes chômeurs improvisés en gardiens. Tous les plans de circulation mis en place à Alger sont aujourd’hui dépassés et au point où vont les choses on s’achemine tout droit vers une sorte de « bug » de la circulation, à Alger notamment.

Visiblement, les pouvoirs publics ont pris toute la mesure de ce problème. Ce qui explique certainement la réunion, prochainement, du gouvernement pour examiner la question. L’annonce en a été faite aujourd’hui par le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, en marge d’une visite de travail dans la wilaya d’Alger. ”L’axe le plus urgent sur lequel il faut insister est celui du problème de la circulation (automobile) qu’il faut arriver à régler le plus vite possible”, a expliqué le ministre de l’Intérieur à l’issue d’un exposé sur le plan stratégique de modernisation de la ville.

M. Belaïz a admis que ”les citoyens endurent le martyre pour se déplacer à l’intérieur de la capitale. Il faut accorder toute la priorité à ce problème”, a-t-il insisté par conséquent. Auparavant, il avait écouté les explications sur les grands thèmes de rénovation et d’aménagement du mobilier urbain prévus par le plan stratégique de modernisation de la capitale (2009-2029).

La stratégie de réhabilitation de la ville d’Alger (2009-2029) est répartie en quatre étapes ”quinquennales”: la première (2009-2014) est axée sur la reconquête du front de mer avec la réhabilitation du centre historique, la Casbah. Les seconde et troisième étapes (2015-2019 et 2020-2024), prévoient la réalisation d’un nouveau port en eaux profondes et la poursuite de l’aménagement de la baie d’Alger.

La dernière étape (2025-2029) fera de la capitale “une ville monde” avec, entre autres, l’achèvement des travaux d’aménagement de la baie et l’extension de la ville vers l’est. Ce plan de modernisation de la ville d’Alger ”est un défi pour vous et pour l’Etat”, a estimé M. Belaïz.