Un conseil des ministres se tiendra demain,La rentrée des grands changements

Un conseil des ministres se tiendra demain,La rentrée des grands changements

Le chantier des réformes annoncées en mai dernier aura la part du lion La classe politique retient son souffle. Elle attend avec impatience pour connaître le sort des consultations politiques.

Des décisions importantes sont attendues cette semaine. Le Conseil des ministres, qui se tiendra demain, s’annonce décisif pour ne pas dire capital. Intervenant à la veille de la rentrée sociale, cette réunion exhale un parfum purement politique. Le chantier des réformes annoncées en mai dernier aura la part du lion. Des dossiers «lourds», qui risquent de chambouler le paysage politique, sont au menu. Loi électorale, loi sur les partis et les associations, Code de l’information sont les différents chantiers qu’aura à exposer le gouvernement devant le chef de l’Etat. A noter que le dernier Conseil en date a été tenu le 2 mai dernier. Le chef de l’Etat avait chargé le gouvernement de mener à bon port le processus des réformes annoncées le 15 avril dernier. Comme prévu, l’équipe Ouyahia se rendra à la Présidence avec une armada de dossiers. En plus des projets de réformes, il sera question de présenter l’avant-projet de la loi de finances 2012 et le rapport de la situation économique et sociale du pays. La classe politique retient son souffle. Elle attend avec impatience de connaître le sort des consultations politiques. Suite à la publication des avant-projets de loi, des partis politiques ont affiché leur mécontentement.

La mouture de la nouvelle loi électorale et celle sur les partis politiques ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Des partis de l’opposition et même de la coalition sont montés au créneau pour exprimer leur inquiétude. Certaines dispositions du projet de loi sur les partis politiques comme celle relative à la limitation des mandats de chefs de partis politiques ont été sévèrement critiquées par la classe politique. Le FLN et le MSP ont rejeté l’ingérence de l’administration dans les affaires internes des partis politiques. Face à cette polémique, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia tente de calmer les esprits. «La révision de la loi électorale et celle sur les partis politiques et les associations n’est pas encore terminée», a-t-il affirmé dans une déclaration accordée, mardi dernier, au site électronique TSA. Pris de court par la réaction des partis, Ould Kablia dira: «Les amendements apportés aux projets de loi électorale et de celui sur les partis politiques ne sont pas définitifs. Le ministère s’attelle toujours à amender ces projets de loi pour les soumettre à débat au niveau du gouvernement». Autrement dit, le ministre a expliqué aux partis qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il a promis de revoir certaines dispositions sans pour autant donner de détail. Concernant la loi sur les partis politiques, le ministre a expliqué qu’elle contient 98 articles en précisant qu’entre 15 et 25 articles ont connu à chaque fois des changements. «Les projets de loi qui ont été publiés (par la presse) ne sont pas définitifs», certifie le ministre en guise d’assurance.

Ce dernier a été chargé par le Premier ministre de revoir ses copies avant de les présenter en Conseil des ministres. Le Code de l’information a fait également l’objet d’une modification. Il s’agit de savoir si les modifications apportées seront du goût de la classe politique et de la famille de la presse. Le gouvernement a bien décortiqué les dossiers.

Avant de prendre le chemin d’El-Mouradia, le Premier ministre convoquera aujourd’hui son équipe à une réunion de travail. Il sera question de faire la dernière lecture de tous les projets en question. Afin d’être dans les délais, le gouvernement a mis le tempo qu’il faut pour avancer le travail. Des réunions intensives sont tenues au Palais du gouvernement. La semaine dernière, l’équipe Ouyahia s’est réunie plus de trois fois. Reste à savoir si le travail du gouvernement sera apprécié ou non? La réponse ne saurait tarder sachant que ces projets seront au menu de la session parlementaire d’automne qui s’ouvre la semaine prochaine.