UN colloque international sera consacré au phénomène,L’Algérie face à l’hydre de l’informel

UN colloque international sera consacré au phénomène,L’Algérie face à l’hydre de l’informel

D‘éminents universitaires, spécialistes et experts assisteront à ce colloque d’une grande importance.

L’informel! Un phénomène qui gangrène l’économie nationale. Un colloque international sur l’économie informelle se tiendra aujourd’hui à Alger et auquel assisteront des universitaires, des experts et des spécialistes étrangers et d’institutions reconnues pour leur expertise dans le domaine. Ce colloque, placé sous le thème «Les pistes d’une transition vers la formalisation», a pour principal objectif d’examiner, partager et diffuser l’information sur les politiques, les programmes et les pratiques efficaces initiées par certains pays pour sortir de l’économie informelle, a affirmé le Club Care, organisateur de l’évènement en partenariat avec le ministère du Commerce.



Une occasion d’avoir un aperçu de l’état des travaux de recherche en la matière en Algérie, comprendre le plan d’action des diverses institutions impliquées dans le processus de formalisation et réfléchir sur les rôles respectifs des gouvernements et des partenaires sociaux dans l’amélioration de l’environnement institutionnel.

Selon les organisateurs de cette grande rencontre, ce sera une occasion pour initier le projet du «livre blanc» sur l’informel en Algérie, véritable outil de travail pour toutes les parties prenantes et qui serait rédigé par une task force (nationale et internationale) mise sur pied à cet effet dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le Club Care, pour sa part, soutient qu’il est urgent de faire un état des lieux de l’informel en Algérie. C’est une opportunité surtout de s’inspirer des expériences internationales en la matière. «Les pouvoirs publics (…), le patronat et toutes les autres composantes de la société algérienne perçoivent l’impérieuse nécessité de faire du traitement de l’économie informelle une priorité nationale», a relevé le Club Care. En effet, ça ne fait qu’appuyer la demande de tous les intervenants dans l’économie nationale. Il est important de rappeler que le ministre du Commerce, M.Mustapha Benbada, a annoncé il y a juste quelques jours qu’il y aura une prochaine réorganisation des infrastructures commerciales pour éliminer les marchés «informels». M.Benbada, qui a annoncé le lancement prochain d’études pour la mise en place d’un schéma directeur national des infrastructures commerciales, a souligné que la réorganisation à l’échelle nationale des marchés, qui devra intégrer tous les opérateurs, «s’impose aujourd’hui comme priorité absolue». De son côté, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M.Boualem M’rakech, a relevé la nécessité de réunir les conditions nécessaires à l’émergence d’une économie de production centrée sur l’entreprise et créatrice de richesses hors hydrocarbures. M.M’rakach a souligné l’importance pour l’Algérie de sortir de la dépendance des recettes d’hydrocarbures et des importations à travers l’adoption d’une «réforme économique effective» axée, selon lui, sur l’encouragement de l’investissement productif, le partenariat public-privé et sur la lutte contre l’informel. Dans ce sens, le Club Care soutient que la prévalence d’une importante économie informelle a «un impact sur les citoyens, sur l’économie, sur la gouvernance et sur le bien-être de la population en général». En effet, selon lui «le Printemps arabe est venu souligner l’impact que pourrait avoir cette économie informelle, particulièrement sur les jeunes qui représentent plus de 60% de la population algérienne», a-t-il affirmé. Dans la région Mena, l’économie informelle devient «de plus en plus étendue, envahissante et souvent ignorée», a soutenu le directeur du département du Moyen-Orient auprès du FMI, M.Masood Ahmed.