Un collectionneur d’objets anciens ravit la vedette lors de la semaine culturelle de Bordj Bou Arreridj

Le stand d’Ali Benameur, collectionneur d’objets anciens, exposant de vraies petites merveilles surannées dans la galerie de la salle Ahmed-Bey de Constantine, a quelque peu ravi la vedette durant la semaine culturelle de la wilaya de Bordj Bou Arreridj.

L’exposant propose depuis samedi une multitude d’objets d’art, de vieilles machines, des ustensiles anciens ayant appartenu à sa famille, ainsi qu’une foule d’accessoires retraçant le mode de vie de la région d’El Achir, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj d’où il est originaire.

De l’ancienne charrue utilisée dans la région, aux outils de tissage de tapis et des burnous en passant par de belles selles de cavalier brodées de fils d’or, la collection conte avec beaucoup d’originalité l’histoire d’une passion et reflète le savoir-faire d’une région des Bibans.

« J’ai hérité de mon père cette passion de collectionner des objets anciens », explique Ali Benameur, la cinquantaine passée, et qui met un point d’honneur à attirer l’attention des visiteurs avec sa tenue traditionnelle et son épée.

« Mon père tenait un café qu’il avait baptisé le café-musée, où il exposait toute sa collection d’objets anciens, et tout ceux qui faisaient une halte à El Achir venaient prendre une tasse de café pour admirer la collection de mon père et discuter avec lui de la passion qu’il vouait aux objets d’art », affirme M. Benameur à l’APS.

Commerçant de son état, ce collectionneur sillonne continuellement la région de Bordj Bou Arreridj en quête d’objets anciens. « Connaissant ma passion pour les anciens bibelots, des gens viennent me proposer leur ‘vide grenier’ et font mon bonheur », souligne-t-il fièrement.

Soucieux du détail, il appose des légendes en dessous des objets exposés, pour, dit-il, « dire certains secrets des Bibans car c’est à mes yeux important de retracer le cheminement d’une région à travers de menus objets meublant le quotidien des gens ».

Ali Benameur qui donne notamment à admirer un très beau tapis en laine, richement décoré de motifs berbères et de couleurs attrayants, souligne que cette œuvre d’art a été tissée par sa mère en 1932. Une pièce unique qui constitue visiblement l’une des plus grandes fiertés du collectionneur.

La collection est également constituée de scènes de la vie de tous les jours : écuelles, tamis, broyeurs de blé et mille autres accessoires résumant une partie de la vie dans la région d’El Achir.

Organisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), dans le cadre des activités de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe », la semaine culturelle de Bordj Bou Arreridj à Constantine a mis à l’honneur le folklore des Bibans, son patrimoine historique et son artisanat authentique.