Un club algérien sommé de payer 4,5 mds de centimes à un joueur qui n’est même pas venu au pays

Un club algérien sommé de payer 4,5 mds de centimes à un joueur qui n’est même pas venu au pays
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L’information a fuité hier après-midi et a fait couler beaucoup d’encre. Le CS Constantine est sommé de payer une somme de 4,5 milliards à un joueur nigérian qui n’a pourtant pas mis le pied en Algérie.

Il s’agit du défenseur Samson Dare Gbadebo. Il devait être recruté lors du mercato estival de l’année passée. Une copie de contrat lui a été envoyée pour le signer par e-mail. Une démarche faite par le joueur, qui évolue actuellement au club irakien Al-Naft, mais il n’a finalement pas pu débarquer à Constantine.

Alors que le club avait renoncé à son recrutement, le Nigérian, très malin, a profité du contrat signé pour porter le contentieux à la FIFA. Il a fini par avoir gain de cause. En effet, la première instance du football international a sommé le CSC de payer le joueur tous les salaires jusqu’à la fin du contrat signé, qui expirera en juin 2026. Une somme qui avoisine les 4,5 milliards de centimes.

Une affaire qui nous a fait rappeler celle de l’entraineur Kaïs Yaâkoubi avec le même club en 2021. Ayant signé son contrat, le technicien tunisien avait été licencié dans la foulée. Il avait saisi la FIFA qui lui avait donné gain de cause. Le club constantinois l’avait payé rubis sur l’ongle une somme de 6 milliards de centimes, alors qu’il n’avait dirigé la moindre séance d’entrainement. Un scandale qui avait secoué le football algérien.

La direction du CSC précise

L’affaire a tellement fait autant de bruit qu’elle a suscité la réaction du CS Constantine. Dans un communiqué officiel, le club a nié l’existence de tout contrat avec le défenseur nigérian Samson Dare Gbadibo. Il a précisé que ce dernier « n’a jamais été officiellement lié au club », même s’il a été convié à se déplacer en Algérie « sur recommandation de l’ex-entraîneur, Abdelkader Amrani ».

Le club constantinois confirme que le défenseur nigérian de 29 ans avait porté plainte à la FIFA pour réclamer des indemnités jugées « sans fondement légal ». Il révèle que la première instance du football international a, dans un premier temps, statué sur des « éléments de forme » sans examiner en profondeur les preuves juridiques fournies par la formation constantinoise.

Face à cette situation, le CSC affirme qu’il ne va pas rester les bras croisés. En effet, il a entrepris des démarches pour suspendre son exécution et compte engager un recours en annulation et promet de défendre son image et ses intérêts « par tous les moyens légaux ». Dans son communiqué, le club « s’étonne du moment choisi pour faire fuiter une telle décision », en pleine préparation de la nouvelle saison.

« Le club rassure et renouvelle son engagement envers l’ensemble des supporters fidèles : ce dossier sera définitivement tranché en faveur du club. Toutes les mesures nécessaires seront prises pour protéger le CSC de toute attaque interne ou externe, en assurant la stabilité indispensable à la réussite de son projet sportif pour la saison 2025-2026 », conclut le communiqué.