Un centre national pour le permis de conduire

Un centre national pour le permis de conduire

Ce centre aura pour mission de mettre en place une politique nationale de l’enseignement de la conduite automobile à travers l’introduction de nouveaux moyens techniques et pédagogiques.

Huit ans après sa création, le 19 août 2001, à la faveur d’une loi relative à l’organisation de la sécurité routière et la police de la circulation routière, le centre national des permis de conduire (Cenapec) vient de connaître une nouvelle étape de son existence. C’est le ministre des transports, Amar Tou, qui a procédé hier à l’installation du responsable de cette nouvelle école lors d’une cérémonie organisée à l’institut supérieur de formation ferroviaire (ISFF) de Rouiba. Malgré le retard, le ministre s’est réjoui de ce nouvel établissement qui, dira-t-il, aura pour objectif essentiel de réduire des accidents de la route qui font chaque année des ravages.

“Cette école sera un outil qui devrait mieux maîtriser la situation qui prévaut sur nos routes et réduire du nombre d’accidents qui font de nombreuses victimes. Cette école aura pour mission la formation des examinateurs, moniteurs. Notre inquiétude se centralise sur le rôle de l’examinateur. Il doit, dans ce sens, y avoir des formations adéquates car certains examinateurs ont des attitudes dérangeantes et c’est pour cela qu’un recyclage est nécessaire”, commente le ministre.

Selon lui, “nos moniteurs doivent avoir une formation suffisante pour pouvoir améliorer la situation des routes en Algérie. On fera aussi en sorte de profiter des modèles européens dans le domaine. Les examinateurs sont un facteur explicatif par rapport à la situation qui existe sur nos routes”. M. Tou estime, par ailleurs, que “la révision des programmes est une nécessité”. Ceci sans omettre d’évoquer l’état des routes qui sont pour quelque chose dans cette hécatombe, mais que le travail fait par le département des travaux publics permettra de réduire le phénomène des accidents. Toujours selon le ministre, le projet qu’appuiera cette nouvelle école reposera sur trois axes importants.

Il s’agit de la création d’un fichier national des infractions, de celui du permis de conduire et des cartes grises. “Ce projet est sur le bureau du secrétaire du gouvernement et son traitement se fera au niveau du circuit gouvernemental.” Et ce n’est pas tout car le ministre ajoutera qu’“il faut fixer le nombre de permis pour les camions et autres transporteurs en commun et imposer des règles à observer pour ces chauffeurs”, indiquera-t-il.

Amar Tou profitera aussi de cette occasion pour faire appel au civisme, au respect d’autrui, sans oublier la sensibilisation qui devra jouer un grand rôle. “Il y a un grand travail de sensibilisation qui est en train de se faire autour de la question liée aux accidents de la route. Un travail intersectoriel qui regroupe plusieurs ministères notamment, l’éducation nationale, l’enseignement supérieur, les travaux publics, les affaires religieuses.”

Un complément pour le travail de cette nouvelle école de permis de conduire. Ceci sans oublier le travail des services de sécurité, qui en plus de leur caractère répressif auront aussi un grand rôle à jouer.

C’est aussi très important, il faut impliquer tout le monde pour pouvoir prétendre à un bon résultat, dira-t-il. Enfin, le ministre et en réponse à une des questions relatives aux syndicats de son secteur : “Ne me parlez pas de syndicat car je ne réponds pas aux questions relatives aux syndicats. Nous sommes ici pour faire un travail pédagogique, qu’est-ce qu’ils connaissent face aux spécialistes”, s’est-il écrié.