Un “cabinet de sorcellerie” démantelé par la police à Tipaza

Un “cabinet de sorcellerie” démantelé par la police à Tipaza

Les éléments de la police de la wilaya de Tipaza ont pu mettre fin aux activités douteuses d’un groupe de femmes. Ces dernières ont été arrêtées récemment par les policiers. Les mises en cause sont, entre autres, accusées de sorcellerie et de charlatanisme.

La 3e division de la police urbaine de Koléa a procédé au démantèlement d’un véritable réseau de charlatans pratiquant la sorcellerie. En effet, les éléments de la police ont procédé à l’arrestation de 8 femmes à l’intérieur d’une habitation à Koléa, à l’extrême est de Tipasa,  sur la route de Bou-Ismaïl. Cette habitation constituait apparemment un véritable « cabinet de sorcellerie », un haut lieu de charlatanisme et d’escroquerie qui a vu passer plusieurs victimes.

Des amulettes, des grigris, et des clients escroqués

Selon nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie, seules quatre des huit femmes arrêtées sont des « sorcières ». Les quatre autres sont apparemment des clientes qui sont venues demander des « services occultes« . Toujours selon la même source, des talismans ainsi que des amulettes fabriquées par les mises en causes principales ont été trouvés sur les lieux.

Les clients de ces quatre « sorcières » paient souvent leur naïveté aux prix fort cher. Les grigris et autres amulettes et talismans sommairement concoctés par les accusées, sont cédés contre des sommes exorbitantes. Les éléments de la 3e division de la police urbaine de Koléa ont également présenté l’ensemble des preuves devant le parquet de la justice de Koléa.

La sorcellerie, malgré le taux très faible d’analphabétisme en Algérie, continue d’attirer des adeptes et des clients. Il se trouve que la pratique de la sorcellerie peut être très rentable. Ceci dit, il faut aussi signaler que ces pratiques sont souvent liées avec le monde de la drogue et du crime organisé. Beaucoup de citoyens pointent du doigt les « sorciers et les sorcières » et les désignent comme les principaux responsables dans plusieurs affaires de disparition d’enfants.

À titre d’exemple, en fin du mois de mars dernier, la wilaya de Béjaia a été secouée par un horrible crime rituel qui a couté la vie à une mère et à sa fille. L’auteur de ce crime, qui n’est par ailleurs que le frère de la victime, a voulu « invoquer des entités occultes » en sacrifiant la petite fille.