Que dire, sinon un bel et crucial enseignement à tirer des 21es journées médico-scientifiques qui se sont déroulées les 25 et 26 de ce mois courant au CHU de Tizi-Ouzou.
Ce rendez-vous éminemment scientifique, organisé sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et du wali de Tizi-Ouzou, a été effectivement une occasion pour les spécialistes de la santé de donner des conférences dans l’espace de l’auditorium du CHU de Tizi-Ouzou, chacun dans sa spécialité.
C’est ce qui explique aussi la mobilisation d’une pléthore de séminaristes, presque tous des professeurs en médecine, lors de ces deux journées médico-chirurgicales. Le résultat de ce travail fut que toutes les maladies connues et classifiées comme telles ont été explicitées ; une explicitation qui indique aussi les voies et les moyens de traitement. Comme nous l’avons cité ci-dessus, la responsabilité médicale et déontologique a fait aussi l’objet d’une étude.
Ce thème doit être aussi compris par le simple citoyen. En effet, n’est pas rare de nos jours de constater des incompréhensions entre le médecin traitant et son patient ou les parents de celui-ci.
Le résumé de la table ronde autour du thème « la responsabilité médicale et déontologique », dirigée par les professeurs B. Boulassel, A. Bentaleb, N. Chibane, M. Liassine, R. Lounici, A. Malki, S. Saadallah et N. Ouldabdesselam donne cette lecture : « Le thème de responsabilité peut se définir comme l’obligation morale et juridique imposée à chaque citoyen de répondre de ses actes ou de son comportement et d’en supporter les conséquences néfastes pour autrui.
En outre, les professionnels de la santé, de par l’essence de leur activité, sont particulièrement exposés aux risques de devoir justifier leur conduite devant les tribunaux. Il faut rappeler que la profession médicale est un métier d’art et de risque. (Les actes diagnostiques et thérapeutiques doivent s’appuyer sur des connaissances actualisées et suffisamment éprouvées afin de limiter le risque encouru par rapport au bénéfice attendu) (article 11 du code de déontologie médicale).
(L’information délivrée au patient à ce sujet se doit d’être loyale, claire et appropriée) (article 43 du code de déontologie médicale), simple, accessible, intelligente. Elle doit être délivrée au cours d’un entretien individuel dans un lieu préservant la confidentialité.
Les médecins concourant à la prise en charge du patient doivent se tenir mutuellement informés. Dans le compte rendu de cette discussion seront notés les noms, les spécialités et les qualifications des médecins présents ainsi que le résumé du débat. Le plus important est d’archiver ce compte rendu dans le dossier du patient. Ceci constitue ainsi une pièce déterminante en cas de contentieux.
En pratique, il ne faut pas hésiter à noter le plus grand nombre d’informations dans le dossier du patient, les indications et les décisions médicales collégiales, mais aussi les questions du patient et les réponses qui lui sont faites lors des consultations ou des visites. En cas de contentieux et d’expertise, l’expert sera amené à rechercher cette discussion bénéfice-risque et la notion de perte de chance d’échapper à telle ou telle complication.
Cette recherche devrait devenir la base du droit de la responsabilité médicale. De nos jours, les médecins sont très facilement attaqués en justice ; pour cela, il faut développer des actions de préventions et des procédures de conciliations ; ainsi que l’idée essentielle, que tout médecin doit garder en tête le dialogue avec tous ses patients et être prudent pour éviter toute discorde. Tout professionnel doit pouvoir justifier ses actes, et ceci passe avant tout par un dossier médical bien rempli.
Sur le thème : « Responsabilité médicale et déontologie », pas moins de huit communications y ont été consacrées. Cela prouve d’une façon on ne peut plus claire la complexité du sujet.