Les fournisseurs de la Conférence internationale sur le gaz liquéfié LNG 16, qui s’est déroulée au mois d’avril 2010 à Oran, sont montés au créneau pour inviter le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à intervenir auprès des responsables du groupe Sonatrach pour régler une créance qu’ils détiennent auprès des organisateurs de cette manifestation qui s’élève à 80 millions DA.
Hier, au cours d’une conférence de presse, leur représentant, Nouari Mohamed Fouad, a chargé l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, coupable, selon lui, d’avoir laissé traîner les choses et de n’avoir pas donné les instructions nécessaires aux responsables du comité d’organisation de la manifestation pour régler au plus vite ce problème.
«L’ancien PDG de Sonatrach, Noureddine Cherouati, avait donné des instructions aux responsables de l’activité Aval, mais ces derniers n’ont pas obéi. A ce jour, toutes nos démarches aussi bien auprès des autorités locales que centrales n’ont pas abouti», affirme M. Nouari.
Ce dernier, qui a salué la disponibilité du wali d’Oran, qui «n’a ménagé aucun effort pour régler ce problème», n’a pas manqué de désigner du doigt l’ancien directeur du CCO, actuellement président de l’APW d’Oran, «qui tergiverse pour on ne sait quel motif».
«Pis encore, il a tenté de faire endosser la responsabilité du règlement de cette dette de Sonatrach à la wilaya. Il a adressé dans ce sens une correspondance à la Drag en date du 12 janvier 2011. La réponse à cette sollicitation a été claire et sans ambages puisque l’ordonnateur pour le LNG 16 était Sonatrach et sa filière Aval», dira-t-il.
Menaçant de recourir la semaine prochaine à une action auprès du tribunal administratif d’Oran contre Sonatrach, il affirme que Chakib Khelil et ses proches, qui avaient dépassé les budgets affectés à l’organisation de cette manifestation, sont aujourd’hui dans l’impossibilité de valider certaines dépenses.
«Noureddine Cherouati avait bien ordonné le règlement de cette dette, mais les responsables de l’activité Aval ont fait la sourde oreille et, aujourd’hui, plusieurs fournisseurs risquent la faillite», fera-t-il remarquer.
F. Ben