Un argument pour booster la production nationale

Un argument pour booster la production nationale

Le projet du crédit à la consommation qui devra être soumis au Premier ministre, sera applicable «probablement» avant le prochain Ramadhan.

Une Journée nationale s’est tenue hier à Alger sous le thème «consommons algérien» en présence du ministre du Commerce Amara Benyounès, lequel était entouré d’une pléiade de ministres des départements concernés ainsi que de divers responsables des secteurs économiques.

Le projet du crédit à la consommation, qui devra être soumis au Premier ministre, sera applicable «probablement» avant le prochain Ramadhan, a affirmé Benyounès lors d’un point de presse qui a ponctué les différentes déclarations inaugurant la Journée nationale sur la situation du marché algérien. Cette formule de crédit ne sera ouverte qu’aux Algériens résidant dans le pays, a-t-il dit précisant que le remboursement du prêt ainsi contracté ne devra pas dépasser 25% du revenu mensuel afin d’éviter aux ménages de s’endetter outre mesure.

Appelant les producteurs à parfaire leurs produits en qualité, design, conditionnement et autres aspects, il dira que le consommateur algérien est désormais adepte de la notion qualité-prix du produit qu’il achète. Il a ajouté que «si les besoins nationaux en produits agroalimentaires sont quasiment couverts par la production nationale, il n’en est pas de même pour d’autres secteurs dans lesquels le consommateur recherche la qualité sinon, a-t-il averti, il se tourne vers le produit importé.

Le ministre a insisté sur la protection du financement de l’emploi, en achetant «made in Algeria» au lieu de soutenir l’emploi à l’étranger, en achetant le produit d’importation. Parlant des efforts déployés par les différents secteurs d’exportation, le ministre a cité celui des dattes, produit algérien par excellence, qui a atteint à peine 39 millions de dollars en 2014 alors que la verrerie avait dépassé ce seuil pour la même période, ce qui signifie selon lui, qu’il faut développer l’industrie. Benyounès a, par ailleurs, indiqué qu’il ne s’agit pas d’interdire les importations (60 milliards de dollars) mais de les limiter au strict minimum nécessaire. Il a également insisté sur la nécessité pour chaque importateur d’accompagner son activité d’un investissement industriel. Il a ainsi regretté que «certains opérateurs travaillent depuis plus de 20 ans dans l’importation pour une valeur de 100 à 200 millions de dollars» par an sans aucun investissement industriel, martelant que «cette situation est inadmissible» en soulignant qu’il est temps pour eux de créer une activité industrielle.

Le ministre a affirmé que les entreprises économiques productives seront encouragées au titre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2015. Il a indiqué que toutes les questions liées à l’encouragement des entreprises économiques en Algérie seront examinées au titre de la LFC 2015. Il faut savoir que le taux de l’IBS (production ou prestation de services) est fixé par la loi de finances 2015 au taux unique de 23% alors qu’auparavant il était de 19% pour les entreprises activant dans la production des biens, le bâtiment, les travaux publics et le tourisme et à 25% pour les entreprises activant dans le commerce et les services.

Les plus grands importateurs sont indéniablement les entreprises publiques, a dit le ministre qui a déclaré que «nous n’allons pas interdire l’importation de bananes ou de kiwis» mais limiter, voire interdire, celle des produits qu’on peut fabriquer chez nous.