Un ancien chef du GIA devant la justice pour de graves accusations

Un ancien chef du GIA devant la justice pour de graves accusations

Un ancien chef du Groupe islamiste armé (GIA) a comparu, hier mardi 8 juin, devant le tribunal criminel de Dar El Beïda pour des actes de terrorismes qu’il avait commis durant la décennie noire.

Il s’agit de Abdelhak Layada alias Abou Adlène, l’un des membres fondateurs du groupe terroriste. Selon des éléments rapportés par le quotidien El Watan, le prévenu a comparu en compagnie de ses deux enfants, Adlène et Lamine. Sa nièce Samia Layada, accusée de complicité, était absente lors de l’audience.

Pour ce qui est des autres mis en cause, ils sont tous poursuivis pour de lourdes accusations. Il s’agit, selon la même source, « d’enlèvement, séquestration et torture ».  La plainte avait été portée contre eux par un citoyen de la commune de Baraki à Alger.

Retour sur les détails de l’affaire

Le procès en question a été ouvert en 2012 suite à une plainte déposée par un citoyen de Baraki à Alger, avait déposé une plainte contre Abdelhak Layada, ses deux enfants et ses deux neveux. Le plaignant les a accusés de l’avoir enlevé, attaché, séquestré et même torturé dans une casemate à Baraki.

Le plaignant en question, informaticien de profession, a même cité des témoins lors de l’enquête qui ont appuyé les accusations. Pour leur part, les accusés ont nié catégoriquement toutes les accusations portées contre eux. Ceci dit, il est à noter que le juge et le parquet n’ont pas ordonné ni demandé leur mise en détention provisoire.

Suite à la demande incessante de la défense des accusés, lors de l’audience d’hier, le procès a été reporté à une prochaine session. Les avocats des accusés ont demandé le report pour l’absence de Samia Layada, accusée de complicité dans le cadre de cette affaire, selon la même source.

Pour rappel, Abdelhak Layada alias Abou Adlène a été le premier émir du GIA à sa création début des années 90. Il avait été condamné à mort en juin 1994, puis libéré au mois de mars 2006, dans le cadre de la charte pour la réconciliation nationale, promulguée par le président déchu, Abdelaziz Bouteflika.