Un an depuis la disparition de cet homme exemplaire: Bientôt un livre autobiographique sur Arezki Idjerouidène

Un an depuis la disparition de cet homme exemplaire: Bientôt un livre autobiographique sur Arezki Idjerouidène

Un livre autobiographique, retraçant l’itinéraire de l’homme d’affaires et ancien P-dg d’Aigle Azur et de GoFast, Arezki Idjerouidène, décédé il y a une année, serait en préparation. Discret, l’ancien P-dg d’Aigle Azur était peu connu du grand public, mais il constitue la preuve de la capacité des Algériens à entreprendre. Né en 1955 à Iflissen (Tizi Ouzou), Arezki Idjerouidène est parti à Paris en 1977 à l’âge de 22 ans.

Il trouve un emploi dans une agence de voyages à Montreuil, où il participe à la création d’une succursale spécialisée dans le transport de fret vers le Maghreb. En 1983, avec un associé, il a créé GoFast. En 1993, Arezki Idjerouidène rachète la part de son associé et devient propriétaire à 100% de GoFast.



Il spécialise le groupe dans le transport d’équipements industriels vers l’Algérie. En 2001, GoFast a racheté une compagnie aérienne de droit français, Aigle Azur. Arezki Idjerouidène a eu à recevoir plusieurs distinctions, entre autres, le trophée de la société la plus performante d’Ile-de-France. Il est également fait chevalier de la légion d’honneur en 2004 par le président français Jacques Chirac.

Il a fait, par ailleurs, partie des 100 personnalités les plus reconnues de la diaspora africaine selon un classement établi en 2009 par le magazine Jeune Afrique. En dépit de toutes les difficultés qu’on lui a fait subir, Arezki Idjerouidène est resté attaché à l’Algérie. Dans le livre Entrepreneur, pouvoirs et société en Algérie de notre confrère d’El Watan, Nordine Grim, paru en 2012, Arezki Idjerouidène souligne dans la présentation de l’ouvrage que les chefs d’entreprise d’origine algérienne installés à l’étranger sont à l’écoute d’éventuelles directives gouvernementales susceptibles d’améliorer le climat d’investissement, “le but étant de les inciter à prendre le risque d’y investir et d’étendre leur expansion, autant que possible, en direction de leurs pays”.

Il ajoute plus loin que “si la plupart des entrepreneurs expatriés ont, pour le moment, exclu le retour définitif en Algérie, leur souhait quasi unanime est d’entamer dans l’immédiat un minimum d’actions susceptibles de les aider à y mettre pied, pour, notamment, commencer à tisser le réseau de connaissances indispensable à la bonne conduite des affaires”. Cet attachement à l’Algérie, l’ancien patron de “la plus algérienne des compagnies françaises” l’a prouvé à mainte reprises.

Reconnu pour son parcours exemplaire d’investisseur, le défunt Arezki Idjerouidène, qui a passé en 2014 le flambeau à son fils Meziane, a marqué le transport aérien en France par ses qualités entrepreneuriales et humaines et son sens aigu des affaires.