Un an après une promulgation controversée, Lfc 2009 : une loi qui a fragilisé l’économie

Un an après une promulgation controversée, Lfc 2009 : une loi qui a fragilisé l’économie

13074.jpgLa carte du marché algérien sous-utilisée

Un an après la promulgation des mesures Ouyahia contenues dans la loi de finances complémentaire, les pouvoirs publics sont parvenus à réduire légèrement les importations.

La facture reste néanmoins importante en raison de la composante importation significative dans les dépenses d’investissement dans le cadre du plan de relance 2005-2009.

Ce qui soulève la quetion des les limites de la politique de l’offre. En particulier, l’exécution du programme d’extension des capacités des cimenteries publiques n’est toujours pas au rendez-vous. Les factures médicaments et alimentation restent également importantes en dépit des multiples unités de production de produits pharmaceutiques et d’importants investissements dans la filière agricole. Tout cela pose la question de l’efficacité des investissements et des insuffisances dans les actions de régulation de l’État.

La suppression du crédit auto n’a pas altéré l’attractivité du marché. L’Algérie reste l’un des plus importants en Afrique. Une carte sous-utilisée. Puisque la mesure Ouyahia ne s’est pas accompagnée un an après du lancement de projets d’installation d’unités d’assemblage de véhicules. Cette béance risque d’engendrer, quitte à le rappeler, une énorme frustration chez une partie des couches moyennes.

En matière d’investissements directs étrangers, on assiste à un net ralentissement en 2010. Là également, la promulgation des mesures Ouyahia ne s’est pas accompagnée d’une campagne d’explication en direction des entrepreneurs étrangers. Il faut, cependant, reconnaître qu’une disposition d’Ouyahia a permis d’empêcher la cession d’actifs d’OTH au sud-africain MTN. Mais le plus important reste à faire. La récupération des actifs d’OTH et la reconfiguration du secteur de la téléphonie mobile autour d’un pôle public national ou d’un pôle mixte public-privé national.

Le plan quinquennal 2010-2014 reste celui de tous les enjeux. Le cap est mis sur le patriotisme économique.

En ce sens, le nouveau code des marchés consacre la préférence nationale. Il s’agit de savoir si cette nouvelle orientation économique à l’issue du programme quinquennal rime avec efficacité dans les dépenses, renforcement des capacités technologiques et d’expertise nationale et relance de l’outil industriel avec l’émergence de champions ou de grands groupes dans les secteurs à avantage concurrentiel ou à valeur ajoutée importante autour desquels gravitent des dizaines et des dizaines de milliers de petites et moyennes entreprises, et l’extirpation de la corruption des grands contrats publics.

On pourra alors espérer dans ce cas de figure un développement durable du pays et une amélioration des conditions de vie de la population.

Khaled R.

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