Un an après la mort de Kadhafi,Où va la Libye ?

Un an après la mort de Kadhafi,Où va la Libye ?

Se pose aussi le problème des milices, dont les autorités se targuent d’avoir intégré la plupart à des forces auxiliaires, affiliées aux ministères de l’Intérieur et de la Défense.

Octobre 2011 marque la mort de l’ex-homme fort de la Libye, le colonel Mouammar Kadhafi, tué peu après son arrestation à Syrte, après 42 ans de règne. Le leader déchu en fuite Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, est tué dans le dernier assaut contre sa région d’origine, Syrte, à 360 km à l’est de Tripoli.



Il était confronté depuis février à un soulèvement transformé en un conflit armé qui a abouti à la chute de Tripoli en août, grâce à l’appui décisif d’une opération de l’OTAN lancée dès mars de la même année.

Il est le seul dirigeant arabe à avoir été tué depuis l’éclatement du «Printemps arabe». Quelques jours seulement après, le Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion) proclame la «libération totale» du pays. Le conflit a fait plus de 30 000 morts (CNT). Vers la fin du mois d’octobre, l’OTAN annonce la fin de l’opération «Protecteur unifié», sept mois après les premiers bombardements de l’Alliance contre des positions des forces de Kadhafi. L’arrestation dans le Sud du fils le plus en vue de Kadhafi, Seif El-Islam, recherché alors par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité intervient le 19 novembre.

En décembre, des voix s’élèvent contre le CNT. Des manifestants à Benghazi, dans l’Est, l’accusent ouvertement de «manque de transparence sur ses activités et sa composition».

Les Libyens commémorent cet anniversaire mais dans la douleur puisque la mort de l’ex-colonel, n’a rien changé à la réalité vécue dans ce pays. Un pays, qui fait face depuis, à des contestations à grande échelle, mais aussi à des règlements de compte. Les autorités doivent également composer avec la menace salafiste. Les salafistes sont soupçonnés d’être impliqués dans l’attaque du 11 septembre contre le consulat américain à Benghazi. Une attaque qui avait coûté la vie à l’ambassadeur américain Christopher Stevens et à trois autres fonctionnaires américains.

Se pose aussi le problème des milices, dont les autorités se targuent d’avoir intégré la plupart à des forces auxiliaires, affiliées aux ministères de l’Intérieur et de la Défense.

Mais ces milices n’ont pas été démantelées avant d’être incorporées et elles ne respectent pas toujours les consignes de leur hiérarchie.

La chute du régime Kadhafi n’a pas été sans conséquences défavorables sur tous les pays de la région d’autant que les armes détenues pour la plupart par des islamistes rebelles, circulent librement.

F.H/ AFP