Un importateur algérien originaire de Batna, a été séquestré pendant 21 jours dans une bourgade non loin de la ville de Tanta par un fournisseur égyptien avec qui il entretenait pour la première fois des relations commerciales.
M.Nailli Noureddine est rentré le mercredi dernier, soit trois jours après sa libération moyennant une rançon. De passage à Béjaïa où il se repose chez un ami, il s’est confié à L’Expression.
Les faits remontent au mois de mai dernier, lorsque la société algérienne Ouasmomène import-export entre en contact avec la société El Zahra d’Egypte, spécialisée dans l’exportation de produits agricoles.
Très rapidement, un contrat d’importation de 4 conteneurs, soit 96 tonnes d’orange vers l’Algérie est conclu.
La garantie de validité du produit portait sur 160 jours. Une avance de l’ordre de 6000 euros est alors versée et la marchandise est acheminée vers le port d’Alger.
Entre-temps un litige de paiement survient. L’option du transfert libre a été choisie par consensus en remplacement du paiement contre document, refusé par les banques algériennes.
Parallèlement, le représentant de la société algérienne a été invité en Egypte.
Muni d’un visa d’entrée délivré le 14 juin, l’importateur algérien se rend au Caire et s’installe à l’hôtel Panorama de la ville de Tanta.
Alors qu’il se trouvait dans le bureau du fournisseur égyptien, ce dernier recevait un e-mail du ministère du Commerce algérien l’informant des conclusions des analyses effectuées sur la marchandise livrée.
La marchandise était impropre à la consommation. C’est à ce moment précis que les choses prennent une tout autre tournure.
Le fournisseur égyptien pointe son arme sur l’importateur algérien exigeant de lui le paiement de la totalité du prix de la facture.
Ne pouvant satisfaire l’exigence en question, M.Naïli est alors pris en otage et conduit d’abord à la ville de Tanta puis jusqu’à El Mahala, un lieu où il sera détenu pendant 21 jours.
Après d’âpres négociations, il obtient finalement l’autorisation d’entrer en contact avec son neveu en Suisse qui acceptera de verser au nom de son ravisseur, M.Ahmed Nabla Abdelhakem El Potaly, un montant qui s’ajoute aux autres sommes versées auparavant, soit 6000 euros.
Libéré enfin, M.Naïli se rend immédiatement à la représentation diplomatique d’Algérie.
En l’absence de l’ambassadeur, il sera reçu par un conseiller M.Abdehak Ayadat qui le prendra en charge en l’écoutant et en réglant ses frais d’hébergement et du billet de retour.
Un rapport, dont nous détenons une copie a été établi. De retour au pays, M.Naïli ne comprend toujours pas ce qui lui est arrivé.
Il choisit de relater les faits à la presse. Une manière pour lui d’alerter l’opinion sur les risques encourus en Egypte.
Ne comptant pas en rester là, il déposera bientôt une plainte auprès des services de sécurité afin d’être rétabli dans ses droits et revendiquer les dommages et intérêts.