Les tunisiens aujourd’hui sont heureux, ils ont retrouvé leur fierté d’être tunisien après l’avoir perdue pendant de si longues années.
Une fierté foulée au pied par un dictateur qui a su amadouer tout un peuple par une prise de pouvoir chirurgicale et des discours à faire frémir les coeurs des tunisiens. Il disait à l’époque, après avoir effectué un pèlerinage à la Mecque afin de se couvrir d’une aura religieuse :
« Un président ne saurait présider toute une vie »
Car il faut se rappeler que sa présidence avait bien commencé en 1987 et qu’il a réellement sorti la Tunisie de l’ornière dans laquelle elle se trouvait et a su la faire évoluer sur de nombreux plans tel que l’éducation et les infrastructures et même les libertés de presse et d’expression, c’est le règne qui s’est mal terminé. C’est d’ailleurs ce qui trouble aujourd’hui la situation aux yeux de nombreux observateurs qui connaissent Ben Ali de longue date, il n’a pas toujours été ainsi et il a éhontément menti pour couvrir son changement radical.
Son régime a pris un tournant décisif en 1991 lorsqu’il a décidé de matter le parti En Nahda, à tendance islamiste d’un répression féroce… et depuis la Tunisie a viré dans un autoritarisme sans commune mesure afin de faire taire toute voix discordante.
L’un des états les plus policiers du monde, ou pour une dizaine de millions d’habitants, un million travaille d’une façon ou d’une autre pour la sécurité nationale.
La Tunisie est depuis plusieurs années une cocotte-minute qui n’attend que d’éclater et les raisons en sont nombreuses :
* Les tunisiens ont mal dans leur fierté : Nous ne l’avons pas élu à 99% et nous ne voulons pas de son portrait à chaque coin de rue, ni de lui, ni de personne d’autre d’ailleurs
* Les tunisiens ont mal dans leur liberté : Nous voulons être libre de parler de politique, de religion et de tout autre sujet, libre de nous réunir, libre de critiquer, libre de surfer sur internet sans restriction
* Les tunisiens ont mal dans leur économie : Nous voulons que vous et votre famille élargie arrêtiez de vous accaparer toutes les richesses et opportunités de richesse du pays pour n’en laisser que les miettes aux tunisiens
Ayant fait la preuve de votre incapacité à nous garantir tout cela, finalement, tout ce que nous voulons aujourd’hui est que vous partiez, sans tuer un de vos compatriotes de plus.