Un agent d’éducation écroué et un censeur sous contrôle judiciaire à Chlef: Ils incitaient des lycéennes à la débauche

Un agent d’éducation écroué et un censeur sous contrôle judiciaire à Chlef: Ils incitaient des lycéennes à la débauche

indexfds.jpgBenghebrit est appelée à se maintenir inflexiblement dans sa bataille pour l’édification d’une véritable école nationale tout en lui redonnant sa réelle vocation.

Abominable, abject, lâche et grave constituent autant de termes qualifiant l’affaire des moeurs hautement criminelles impliquant six personnes du secteur de l’éducation dans la wilaya de Chlef dont un agent d’éducation, le censeur, le proviseur et trois élèves du lycée Hassiba Benbouali de la commune d’El Krimia, localité rattachée administrativement à la wilaya de Chlef, ex-El Asnam.

Le parquet ayant pris en main l’affaire dans le volet des mineurs a écroué l’agent d’éducation âgé de 47 ans répondant aux initiales de M.H.Comme il a placé sous contrôle judiciaire le deuxième mis en cause (le censeur répondant au nom de D.A), âgé de 55 ans. Le proviseur, lui, a bénéficié de la liberté provisoire en attendant l’évolution de l’affaire et des révélations reposant essentiellement sur des actes criminels. Pour cause, les trois responsables dudit lycée (le proviseur, le censeur et l’agent d’éducation), usant et abusant de leurs prérogatives, ont, selon le rapport d’enquête, détourné l’école de sa vocation initiale en incitant des lycéennes, dont des mineurs, à la…débauche, très précisément à la prostitution. Une telle affaire a été mise à nu par les éléments de la Gendarmerie nationale de Chlef avec la collaboration de leurs camarades de la wilaya d’Oran. L’axe principal des investigations lancées la semaine dernière portait le sceau de la disparition énigmatique de trois lycéennes durant les journées du week-end dernier. Tout semblait normal jusqu’à ce qu’à la sortie des classes, les parents des trois lycéennes se soient rendu compte que leurs filles n’étaient pas rentrées à la maison.

Comme première mesure prise, les parents des trois lycéennes n’ont trouvé rien de mieux à faire que de s’en remettre aux mains des forces de sécurité locales les alertant que leurs trois filles n’avaient pas permis de donné signe de vie depuis leur départ la matinée vers… le lycée.

L’enquête ouverte et la vaste opération de recherches lancée, en un laps de temps, ont permis de retrouver les trois lycéennes saines et sauves déambulant en toute quiétude dans les rues de la deuxième capitale du pays, Oran. Ayant été ramenées dans leur localité natale, les trois lycéennes sont passées aux aveux après les auditions qu’elles ont subies. Elles n’ont pas trop tardé pour dévoiler toute l’affaire ainsi que ses tenants et ses aboutissants tout en mettant en cause un adjoint d’éducation, le censeur et le proviseur du lycée Hassiba Benbouali d’El Krimia. Dans leurs confessions, les trois filles ont fait état des pressions quotidiennes qu’elles subissaient à l’intérieur de leur établissement scolaire.

Ayant touché le fond de l’affaire, les enquêteurs en quête de vérité ont au cours des auditions réussi à arracher le scoop magistral entourant toute l’affaire. Les «bourreaux» des trois lycéennes n’étaient, selon ces dernières, autres que leur proviseur, leur censeur et un adjoint d’éducation les harcelant en permanence pour un simple motif. Le rapport d’enquête souligne également plusieurs dépassements orchestrés dans ledit lycée comme des harcèlements sexuels fréquents.

Encore une fois, la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, n’aura sûrement pas la mission simple en redorant le blason d’un secteur abandonné qui a hérité d’un triste sort et livré pendant de longues années à une gestion chaotique marquée par toutes les formes de turpitudes en plus de l’échec de toutes les réformes opérées ne reposant sur aucune norme scientifique ni éducative.

Encore une fois, Nouria Benghebrit qui a fait sauter plusieurs verrous cadenassant l’Ecole algérienne, est de nouveau appelée à se maintenir inflexiblement dans ses positions dans le cadre de l’édification d’une école réellement nationale en lui donnant sa vraie vocation et son vrai statut en tant qu’institution du savoir et non pas de la…dépravation, la perversion et la débauche.

Le cas grave relevé dans un lycée baptisé au nom d’une grande moudjahida qui a sacrifié sa vie pour la…patrie n’est pas à…taire. Nouria Benghebrit, qui a brisé tant de tabous et acculé les forces du mal, saura-t-elle cette fois rendre justice à Hassiba Benbouali et tant d’autres de ses semblables? L’avenir et les suites à donner dans le cas de l’affaire de Chlef ne laisseront sans aucun doute pas la ministre léthargique ni encore moins inerte. Principalement, des mesures administratives s’imposent en attendant que le ministère de l’Education se constitue en tant que partie civile pour défendre… l’école?!