Un affaissement de chaussée délaissé depuis deux ans en est la cause: Situation périlleuse sur le CW-44 à Mers El-Kébir

Un affaissement de chaussée délaissé depuis deux ans en est la cause: Situation périlleuse sur le CW-44 à Mers El-Kébir
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La situation sur le chemin de wilaya n° 44 (CW44), longeant la localité de Mers El-Kébir, et déclassé en chemin vicinal, frôle le danger à tout point de vue en raison d’un affaissement de chaussée à hauteur de haï Ouarsenis (ex-Plateau Saint Georges), communément appelé «Sardina» en référence à l’usine désaffectée de transformation de poissons.

Survenu il y a deux ans, ce glissement de terrain ne cesse de gagner en surface et en profondeur, faute d’une action sérieuse de la part des instances compétentes. Ce sont aujourd’hui, non seulement les automobilistes et les piétons qui sont exposés au péril, mais également les habitants des deux pâtés de maison situés de part et d’autre de ce tronçon routier.

Ces derniers, d’ailleurs, viennent d’adresser une pétition aux autorités locales en guise de SOS par lequel ils sollicitent en urgence une intervention de la part de l’APC et la Direction des travaux publics (DTP), avant que l’irréparable ne se produise.

Sur place, on peut constater de visu une cavité béante grandeur nature qui coupe littéralement la route en deux, comme on en voit lors d’un séisme. Cette crevasse gigantesque, dont la profondeur atteint les deux mètres, a été provoquée au début par des chutes de pluie.

LG Algérie

En effet, la canalisation de drainage des eaux de ruissellement étant obstruée par la boue et les dépôts d’ordures, les eaux pluviales ont fini par déborder de leur cours pour s’infiltrer dans le socle supportant les bâtis, dont la fondation tout entière est menacée aujourd’hui et risque de s’effondrer à la moindre petite averse. Rien n’a été fait depuis pour réparer cette fracture routière par une opération bien étudiée de confortement du terrain accidenté et de réalisation d’un ouvrage d’art et l’on se contente de rafistolage et de palliatif, en comblant la cavité avec du remblai et en faisant passer le compacteur dessus.

A l’évidence, le remblai ne tient pas longtemps et le niveau de la chaussée commence à se courber à nouveau sous l’effet des poids lourds. Pourtant, cet itinéraire est important en terme de trafic automobile, puisqu’il représente une parallèle à la route principale (la RN2 reliant Oran à Aïn El-Turck, dite aussi route des Tunnels ou la Corniche) et une déviation-clé en temps de surencombrements ainsi qu’un périple incontournable pour les habitants des cités Jeanne-d’Arc, Roseville et haï Ouarsenis.

Il faut dire qu’à l’origine de cette situation grave, des malfaçons caractérisées dans les travaux exécutés, en 2009, pour la restauration de ce tronçon.

Ce projet, que le maître d’ouvrage avait confié à un entrepreneur, est un exemple criard du bricolage, sachant que le même point avait déjà fait l’objet d’un projet, tout autant mal fait, il n’y a pas si longtemps.

Au lieu de concevoir un ouvrage d’art (un pont) passant au-dessus du cours des eaux de ruissellement déversant du versant à ce niveau, l’on fait à chaque fois dans le bâclage en comblant la cavité avec du remblai et en faisant passer un rouleau compacteur dessus, et ce bien entendu à coups de plusieurs millions.

Loudani Mehdi