Un activiste et journaliste tunisien, dénommé Houssem Saidi, a été retrouvé mort jeudi 16 juillet dans « l’un des quartiers » d’Alger, a annoncé ce samedi 18 juillet Mokhtar Chaouchi, porte-parole du ministère tunisien des Affaires Etrangères dans une déclaration faîte à la radio tunisienne Shems Fm.
Houssem Saidi est décédé pendant son transfert à l’hôpital, a rajouté la même source.
Mokhtar Chaouchi a indiqué qu’il s’agit d’un suicide du pont selon les premières données de police algérienne, en attendant de rapport de l’autopsie. Le porte-parole du MAE a toutefois précisé que l’ambassade de la Tunisie en Algérie « suit de très près l’affaire ».
Il a rajouté que le père du défunt a déjà informé l’ambassade que son fils souffrait de problèmes psychologiques.
Des propos démentis par la famille Houssem Saidi, toujours au micro de Shems FM.
Le cousin de l’activiste, Mohamed Amine Hajjem a assuré que ce dernier « se portait bien », et « qu’il ne souffrait pas de problèmes psychologiques ». Il a ensuite ajouté que le père de Houssem Saidi est anéanti et n’a pas donné ce genre de déclarations.
Il a même assuré qu’un premier appel de la police algérienne a révélé que « Houssem Saidi aurait été jeté du haut d’un pont à Alger ».
« Qui a tué Houssem Saidi? »
Une hypothèse également rejetée par les internautes, amis et proches du défunt, qui avait annoncé sur son compte Facebook qu’il a reçu des menaces de mort le 29 mai dernier à son domicile, à Hammamet.
Ce cyber-activiste, journaliste d’investigation et ancien président d’AIESEC Tunisie, plus grande association internationale estudiantine dans le monde, ne se serait pas suicidé, affirme ainsi son entourage sur les réseaux sociaux, mais « a été tué ».
Une page Facebok « Who killed Houssem Saidi? من قتل حسام السعيدي؟ » (Qui a tué Houssem Saidi ?) a été créée par des activistes et des proches pour « réclamer justice » et dénoncer « l’indifférence » des autorités tunisiennes, qui « ont liquidé » l’affaire.