Un accord de fusion Siemens-Alstom pourrait être annoncé mardi

Un accord de fusion Siemens-Alstom pourrait être annoncé mardi

Un rapprochement dans le secteur ferroviaire entre Alstom et Siemens pourrait être annoncé mardi 26 septembre au lendemain des élections allemandes, rapporte vendredi le journal Le Monde.

Selon le quotidien, un conseil d’administration d’Alstom est prévu ce jour-là et l’hypothèse d’un rapprochement entre les deux groupes « bénéficie du soutien des pouvoirs publics français ».

Interrogé à ce sujet lors du compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a répondu que la France ne s’inquiétait pas de voir de grands groupes travailler à des rapprochements si les synergies recherchées ne sont pas obtenues au détriment de l’emploi.

Selon Le Monde, Siemens envisage d’apporter à Alstom ses activités ferroviaires, à la fois le matériel roulant et l’activité signalisation – qui seraient valorisés autour de 7 milliards d’euros -, et le groupe français lancerait en échange une augmentation de capital réservée au conglomérat allemand.

Dans ce scénario, Siemens pourrait ainsi obtenir, selon la prime qu’il consentirait et les valorisations retenues, entre 45% et 50% du capital d’Alstom.

Des porte-parole d’Alstom et de Siemens n’ont pas souhaité commenter ces informations.

Une source proche du dossier a déclaré jeudi à Reuters que Siemens discutait d’une fusion de son pôle ferroviaire avec celui d’Alstom ou du canadien Bombardier et choisirait dans les jours à venir avec lequel des deux il poursuivrait les négociations.

Mieux qu’un rapprochement avec Bombardier

Les analystes de JPMorgan, dans une note publiée jeudi, estiment qu’un rapprochement entre Siemens et Alstom conviendrait mieux d’un point de vue industriel qu’un rapprochement avec Bombardier.

En fonction du prix de l’accord, ils estiment que les synergies de coûts entre Siemens et Alstom pourraient plus que compenser les effets négatifs liés à l’activité des matériels roulants en termes de ventes.

JPMorgan évalue que le besoin en capital d’Alstom pour conclure un rapprochement avec Siemens pourrait atteindre 4,5 milliards d’euros, ce qui pourrait être partiellement ou totalement financé par une prise de participation importante de Siemens dans le groupe français.

En Bourse, l’action Alstom jusqu’alors en baisse, est repassée dans le vert après la publication de l’article du Monde, atteignant son plus haut niveau depuis mars 2013 à 32,625 euros. A 15h30, il gagne 4,02% à 32,975 euros.

A ce niveau de cours, le groupe français est valorisé 7,23 milliards d’euros.

A Francfort, à l’inverse, le titre Siemens creuse ses pertes et abandonne 0,64% à 116,7 euros, contre 117,15 euros environ avant la parution des informations du Monde.