UMA : le SG du Conseil consultatif appelle à la révision du traité portant création de l’Union

UMA : le SG du Conseil consultatif appelle à la révision du traité portant création de l’Union

Le Secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Saïd Mokkedem a appelé mardi à Alger « la révision » du traité portant sur la création de l’UMA « afin de permettre à l’Union de répondre aux nouvelles exigences régionales et internationales ».

Lors d’une conférence-débat au Forum Géostratégie du quotidien El-Moudjahid organisée à l’occasion du 24ème anniversaire de la création de l’UMA, M. Mokkedem a affirmé qu’une « révision du traité portant création de l’UMA était nécessaire pour que l’Union puisse être en phase avec le nouveau contexte socio-politique dans la région maghrébine », apparu avec les récents évènements qu’a connus la région, notamment en Libye et en Tunisie.

Déplorant le « manque » d’instruments de ratification des projets proposés par les différentes commissions de l’UMA, M. Mokkedem a appelé à « la promotion du Conseil consultatif de l’union au rang de parlement », dont « les membres seront élus par les peuples maghrébins ».

Ceci permettra d’ »ôter tout obstacle devant la relance de l’Union » particulièrement dans le secteur de l’économie, a-t-il dit.

LG Algérie

« La priorité de l’Union réside dans la création d’un marché maghrébin de libre échange pour renforcer les économies des pays membres et parer, ainsi, aux effets de la crise économique mondiale », a relevé M. Mokkedem, notant que « les échanges inter-maghrébins ne dépassent pas les 3%, alors que ceux établis avec l’Union européenne atteignent les 65% ».

Il a en outre évoqué « la nécessité de conjuguer les efforts entre les pays membres pour un Maghreb uni dans le contexte régional et international actuel », estimant que « les désaccords entre certains pays de l’union entravaient le décollage de l’ensemble maghrébin ». « Il n’y a pas de place à l’individualisme, et il est impératif de s’affirmer en tant que bloc », a-t-il insisté.

Evoquant la situation dans la région du Sahel, M. Mokkedem a mis l’accent sur « l’urgence de la mise en place d’une stratégie permettant de faire face au nouveaux défis transfrontaliers » (terrorisme, crime organisé, immigration clandestine, etc.).