Les Verts sont qualifiés au Mondial grâce au but libérateur du capitaine Bougherra. Dès à présent, il faudra se mettre à apprendre le portugais, la langue officielle du pays de la samba, même si l’essentiel est de maîtriser «le langage du football». Le rêve de tout Algérien est, désormais, exaucé, et les ambitions pour le futur seront revues à la hausse.
Et Madjid Bougherra a exaucé le vœu de tout un peuple en envoyant l’Algérie au pays du football pour sa quatrième participation à un Mondial après ceux de 1982, 1986 et 2010. Poussés par un public en or, qui a bravé les mauvaises conditions climatiques, les Verts ont sué pour donner de la joie aux Algériens. Il fallait gagner. Et pour cela, ils devaient inscrire au moins un but, ce qui a tardé à venir. Il a fallu attendre la seconde période pour que Bougherra délivre les siens.
Ensuite, les hommes de Halilhodzic ont géré leur maigre acquis, mettant fin aux espoirs des Burkinabés de goûter pour la première fois de leur histoire la saveur et les émotions d’une Coupe du monde. Il faut dire que le reste du temps était un supplice pour les Algériens, surtout que leur équipe favorite n’était pas à l’abri d’une égalisation. Pour cette deuxième confrontation, le sélectionneur national a procédé, dans son équipe type, à quelques changements qui s’apparentaient à un grand risque. Face à une bonne équipe des Etalons, les coéquipiers du très remuant Ghoulam n’ont pu sortir le grand jeu.
Les visiteurs ont verrouillé toutes les issues, en témoignent les maigres occasions des Verts en première mi-temps. Il a donc fallu attendre la 21e minute de jeu pour voir la première alerte de la partie.
Suite à un centre de Ghoulam, Slimani reprend de la tête et a failli ouvrir la marque. La deuxième occasion qui mérite d’être signalée est l’œuvre de Brahimi, qui adresse un tir des 25 mètres, mais le portier burkinabé, Diakité, était bien en place pour sauver sa cage en deux temps (45’+2). Même si les visiteurs n’ont pas été dangereux, il faut tout de même avouer que les Algériens n’ont pas vraiment acculé leurs adversaires. Avec un jeu décousu et beaucoup d’approximations dans l’enchaînement des actions, les Etalons n’en demandaient pas plus. Dos au mur, les Fennecs ont abordé la deuxième mi-temps dans le camp adverse, mais de manière anarchique. Quatre minutes seulement après la reprise, les Verts ont été récompensés. Ils sont parvenus à ouvrir la marque par Bougherra (49’). Le jeu s’intensifie de part et d’autre sans pour autant parvenir à trouver la faille. L’action la plus chaude qui a failli tout renverser, a été celle du renvoi du défenseur algérien, Khoualed, qui a percuté le poteau de Zemmamouche dans le temps additionnel (90’+3). Le coup de sifflet final a été libérateur pour tout le peuple algérien qui attendait cette qualification.
Dj.O.
Fiche technique
Stade Mustapha-Tchaker (Blida). Temps froid. Affluence nombreuse. Arbitrage de Badara Diatta, assisté de Djibril Camara et El Hadji Samba (Sénégal). 4e arbitre : Ousmane Fall (Sénégal). Averts : Bougherra (44’) Algérie – Bakary Koné (53’), Steeve Yago (74’) Burkina Faso
But : Bougherra (49’) Algérie
Equipes
Algérie : Zemmamouche, Khoualed, Bougherra, Medjani, Ghoulam, Mostefa (Taïder 86’), Lacen, Brahimi (Yebda 67’), Feghouli (Kadir 90’), Slimani, Soudani
Entr. : Vahid Halilhodzic
Burkina Faso : Abdoulaye Diakité, Steeve Yago (Alain Traoré 78’), Bakary Koné, Djakaridja Koné, Préjuce Nacoulma, Jonathan Pitroipa, Florent Rouamba (Aristide Bancé65’), Benjamin Balima, Jonathan Zango (Abdoul Razack Traoré 65’).
Ent. : Paul Put