En prévision de la Conférence nationale sur la production industrielle, qui se tiendra au mois de novembre 2013, l’UGTA et sept organisations patronales (SEVE, FCE, UNEP, CNPA, CIPA, CGEA) ont signé mercredi une déclaration portant sur une nouvelle stratégie du développement industriel de l’Algérie.
“Notre pays possède incontestablement un potentiel industriel non négligeable et de réelles potentialités de développement industriel et technologique”, constatent d’emblée les deux partenaires qui déplorent néanmoins le fait que “depuis plusieurs années, l’industrie nationale n’a pas sa place réelle dans l’économie nationale ; elle recule et ne répond que partiellement aux attentes de nos concitoyens et à leurs besoins de consommation”.
Ces préalables posés, UGTA et patronat soulignent que “la stratégie d’équipement et de développement des infrastructures initiée par le président Bouteflika a permis au pays de se doter d’une importante infrastructure socio-économique qui constitue désormais une base tangible à une stratégie orientée vers le développement des secteurs pérennes, producteurs de richesse et de valeur ajoutée”.
C’est la raison pour laquelle les deux partenaires signataires de la déclaration estiment que l’action de la nation doit désormais être à la hauteur de ce potentiel industriel pour réponde aux besoins en consommation des Algériens.
UGTA comme patronat relèvent qu’il existe aujourd’hui dans le pays “un consensus national autour de l’exigence de redressement de l’industrie nationale”. Ce consensus doit être articulé, selon les signataires, à “une mobilisation de toutes les énergies afin de stimuler durablement la production nationale et la croissance industrielle”.
La politique de redressement industriel est une condition nécessaire au développement de la nation et à la diversification de l’économie, lit-on encore dans cette déclaration commune. Et en vue de cet objectif, l’UGTA et les organisations patronales considèrent comme vitaux quatre paramètres : l’optimisation de la production en utilisant les capacités industrielles existantes, l’encouragement de la diversification du tissu industriel par l’extension des industries notamment celles participant au transfert de la technologie, la mise en place d’un partenariat privé-public et enfin l’intensification de l’investissement productif.
Pour l’UGTA et le patronat, la tenue de la Conférence nationale en novembre prochain constituerai “un moment fort” pour un passage en revue des capacité de l’Algérie à fédérer les énergies en faveur de la politique de redressement industriel . Cette conférence nationale doit être précédée par des conférences régionales qui débuteront ces jours-ci.
Une occasion pour impliquer tous les acteurs et opérateurs économiques et sociaux et les collectivités locales dans ce projet d’envergure nationale, conviennent les signataires de la déclaration qui saluent, au passage, “la volonté du gouvernement d’associer toutes les parties concernées de notre industrie à l’effet de dégager une approche partagée et consensuelle sur la relance de la production industrielle”.