UGTA : des membres de la Commission exécutive nationale compte chahuter dimanche les travaux du congrès

UGTA : des membres de la Commission exécutive nationale compte chahuter dimanche les travaux du congrès

Le 12ème congrès de l’UGTA tiendra ses travaux à partir de dimanche et pendant deux jours à l’hôtel Aurassi. Abdelmadjid Sidi Said, candidat à sa propre succession pour un troisième mandat a ficelé le congrès en amont de façon à éviter toute mauvaise surprise. Mais ses opposants ne comptent pas le laisser faire à sa guise.

Et c’est dans ce cadre que s’inscrit l’action des membres de la CEN sortante qui ont saisi en référé la justice vendredi pour empêcher la tenue de ce congrés. Les membres de la CEN sortante, dirigés par le syndicaliste Ali Lemrabet fondent leur requête sur ce qu’il considèrent comme une violation des règlements intérieurs de l’UGTA, notamment le fameux article 43 qui confère à la CEN de convoquer le congrès après une réunion qui doit intervenir trois mois avant la date du congrès.

Sidi Said est accusé d’avoir détricoté les anciens statuts de façon à être le seul maitre à bord. Ali Lemrabet, qui connait bien les coulisses de l’UGTA, croit savoir même que les membres de la future CEN sont déjà connus, alors que logiquement ils sont élus par le congrès.

En attendat la réponse de la justice qui a jugé recevable en la forme la requête, les membres de la CEN comptent se présenter demain à l’hôtel Aurassi pour perturber le déroulement des travaux. Le deuxième groupe d’opposants est dirigé par Mohamed Badaoui, président du Comité de sauvegarde de l’UGTA.

La semaine dernière, il a tenté d’organiser un rassemblement devant le siège national de l’UGTA, à la Maison du Peuple, mais qui n’a pas drainé beaucoup de monde. Il est vrai que Badaoui est un personnage qui reste contesté, en raison de son passé à la tête de la fédération des douanes.

Mais cette agitation est loin de perturber la sérénité de Sidi Said qui jouit actuellement de la pleine confiance des décideurs. Avec la conjoncture économique actuelle et les conséquence prévisibles de la politique d’austérité, le pouvoir a besoin de l’UGTA pour jouer le rôle d’air bag social.