UGTA : 2 millions de travailleurs non déclarés à la sécurité sociale

UGTA : 2 millions de travailleurs non déclarés à la sécurité sociale
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L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a annoncé avoir recensé plus de deux millions de travailleurs sans assurance activant en majorité dans le secteur privé.

La Centrale syndicale a appelé ces travailleurs non déclarés à la sécurité sociale à déposer de plaintes au niveau des inspections de travail de leurs wilayas respectives afin que leur situation soit régularisée.

Selon des experts dans le domaine juridique, les entreprenariats sont les secteurs les plus concernés par ce phénomène, car les entrepreneurs refusent fréquemment de déclarer leurs employés, en raison de la durée jugée « temporaire » de leurs chantiers qu’ils réalisent.

Dans ce sillage, le secrétaire fédéral chargé de l’information à la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), Smaîl Boukris, a indiqué que sa structure a reçu de nombreuses plaintes de travailleurs retraités ayant exercé durant de longues années dans le secteur privé sans être déclarés.

Selon la même source, l’UGTA a enregistré plus de deux millions travailleurs non déclarés à la sécurité sociale.

Il est à noter que la même source appelle tous les travailleurs, dont leurs employeurs refusent de leur accorder une couverture médicale et sociale, à s’approcher des inspections de travail en vue de déposer de plainte à l’encontre leurs employeurs.Et ce dans le but, d’exiger d’eux de les déclarer et afin qu’ils puissent bénéficier dans le futur d’une pension de retraite.

Me Boudjemaâ Ghechir, a dit de son côté que plusieurs plaintes ont été déposées à la justice par les travailleurs, qui auraient été privés de leurs droits, à savoir la déclaration à la sécurité sociale et à la retraite.

Selon notre source, 90% des travailleurs non assurés exercent dans le secteur privé, dont certains exercent dans le domaine juridique, comme les avocats. Plusieurs d’autres domaines sont encore touchés par ce phénomène, dû selon la même source, aux inspections de travail qui ne font pas leur travail comme il se doit.

S’ajoutent au domaine juridique, les cliniques médicales, les entreprenariats, le commerce et les bureaux d’études qui ne sont pas épargnés par ce phénomène.

Il a ajouté qu’il appartient aux inspections de travail de contrôler et de surprendre les entreprises privées pour constater les dépassements perpétrés en dépit de l’aide que leur accorde l’Etat afin d’absorber le taux de chômage.

Saisie par les travailleurs, l’inspection de travail procèdent à régler le différend entre l’employeur et l’employé. Si un terrain d’entente n’est pas trouvé entre les deux parties, l’inspection rédige un procès verbal de non-conciliation, dont le plaignant déposera ensuite une plainte dans une durée ne dépassant pas les six mois. De ce fait, la législation de la sécurité sociale infligera une amende considérable à l’employeur n’ayant pas déclaré son employé de manière délibérée.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh avait déclaré qu’un décret exécutif est en train d’être élaboré permettant à plusieurs franges de la société n’ayant pas de couverture sociale de bénéficier des services de la sécurité sociale.

Cela s’inscrit, dans le cadre de la réduction de nombre de travailleurs non déclarés, dont ceux exerçant bénévolement dans le cadre des programmes d’intérêt public ainsi que les propriétaires de métiers traditionnels.

Il convient de noter que le ministère de Travail œuvre en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale afin d’assurer une couverture sociale et médicale aux nécessiteux.