Les participants à la réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur l’agenda de développement post 2015 ont souligné vendredi l’importance de travailler « ensemble » pour le bien et l’intérêt du continent africain.
Dans un discours qu’il a prononcé, le président tchadien Idriss Déby Itno a soulevé les différents problèmes vécus par les pays africains et rappelé la non implication de l’Afrique dans les Objectifs du millénaire de développement (OMD) fixés lors du sommet tenu à l’ONU en 2000.
« Nous ne voulons plus être marginalisés », a-t-il dit, appelant les Etats africains à travailler dans la même direction afin de donner sa place à l’Afrique dans l’agenda de développement post 2015.
De son côté, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz a estimé que les pays africains ont une « lourde tâche » à réaliser, et ce, en cristallisant et en synthétisant « une forte position commune africaine et bâtir les alliances régionales et intercontinentales autour de l’agenda de développement post 2015 ».

« L’Afrique, dont la voix n’a pas été suffisamment entendue lors de l’adoption des OMD en l’an 2000, a, aujourd’hui, une occasion historique d’influencer le choix de l’humanité », a-t-il déclaré.
« Nous avons une occasion unique de parler d’une seule voix, car c’est de l’avenir de notre jeunesse, de nos femmes, de nos sociétés et de nos économies », a-t-il ajouté, réitérant l’engagement « ferme » de la Mauritanie à n’épargner aucun effort pour le plein succès de cette mission.
Cette mission doit être, a-t-il dit, bien entendu par les autres régions du monde dans le cadre de la définition des objectifs et autour desquels l’humanité devra s’entendre pour l’après-2015.
De son côté, la présidente du Libéria, Hellen Johnson Sirleaf, a estimé que le Comité de haut niveau dont elle est la présidente a permis aux états membres de s’exprimer. « Le document d’aujourd’hui a été élaboré conformément aux aspirations de la communauté africaine. Il reflète la réflexion du monde », a-t-elle déclaré.
Elle a en outre, souligné l’importance de montrer au reste du monde que les Africains sont unis et travaillent ensemble pour le bien du continent et de ses populations. « On a des priorités et objectifs communs et nous travaillons à faire en sorte non seulement à ce que les intérêts de l’Afrique soient protéger, mais qu’ils puissent être pris en compte dans le nouveau programme post 2015 ».
Etaient notamment présents à cette réunion le président de la Namibie, le Vice-président de l’Afrique du Sud, la présidente de la commission de l’Union africaine. Les dix membres du Comité sont l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Namibie, la Mauritanie, la Guinée-Conakry, le Congo, l’Ile Maurice, le Tchad, l’Ethiopie et le Libéria, rappelle-t-on.