UA : 2e réunion du comité technique spécialisé, le chômage au cœur des discussions

UA : 2e réunion du comité technique spécialisé, le chômage au cœur des discussions

Des représentants d’organismes relevant de l’Union africaine se sont entretenus hier, mercredi 26 avril à Alger, lors de la 2e réunion du Comité technique spécialisé, et ont plaidé que l’Afrique devait créer en urgence son propre développement, insistant notamment sur la lutte contre le chômage.

« L’emploi en Afrique n’est plus un problème économique ou social mais un enjeu de sécurité nationale et c’est ainsi que nous devons le comprendre pour mesurer l’urgence dans laquelle nous sommes », a déclaré le représentant du patronat africain, Djamal Belahrouche, à l’ouverture de la 2ème session du Comité technique spécialisé sur le développement social, le travail et l’emploi (CTS-DSTE ) de l’Union africaine (UA).

Considérant que le fléau du chômage est inacceptable dans le Continent, il a convié les Africains à lui déclarer la guerre totale et l’état d’urgence. Il a relevé, à ce propos, que chaque mois, 1 million de nouveaux chômeurs sont enregistrés en Afrique, au moment où les économies formelles ne peuvent assurer que 3 millions d’emplois par an et que 80% des emplois y existants relèvent de l’informel.

Notant que 70 % de la population du continent est jeune, l’intervenant a fait savoir qu’en 2050, celle-ci doublera pour atteindre le 1 milliard d’individus, d’où le défi de l’emploi, d’autant plus que les croissances des pays africains sont loin d’être inclusives, a-t-il souligné.

Plaidant pour une diversification des économies, il a mis en garde contre ce qu’il a qualifié d’ « assignation à résidence » de la jeunesse du continent et contre le « recrutement de cette frange de la population par des obscurantistes.

Allant dans le même sens, la Commissaire chargée des Affaires sociales de l’Union africaine, Amira Fadel, a exhorté les Etats africains à s’unir face aux défis, les conviant à investir dans leurs peuples pour permettre à leurs économies d’être compétitives au niveau international.

Elle a passé en revue les différents défis, d’ordre social, qui interpellent les gouvernements africains, afin d’assurer le développement de leurs peuples respectifs. Il s’agit, entre autres, de la création d’emplois, notamment au profit des jeunes, d’assurer une meilleure prise en charge des personnes âgées, de lutter contre les violences faites aux femmes et aux fillettes.