Les citoyens turcs se dirigeront dimanche 16 avril vers les bureaux, afin de choisir si oui ou non les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan seront renforcés, lors d’un référendum qui pourrait changer le visage politique du pays.
‘’La Turquie prendra l’une des décisions les plus importantes de son histoire’’, avait déclaré samedi Erdogan lors d’un meeting de campagne pour le référendum.
Les quelques 55 millions turcs seront amenés à définir le destin d’une révision constitutionnelle proposée par le président turc, prévoyant l’élargissement de son pouvoir, notamment en supprimant le poste de Premier ministre et donner au président de vastes prérogatives.
Erdogan prévoit après ce référendum de remettre sur la table la question de l’adhésion de la Turquie à l’UE, qui s’est figée depuis quelques années, ainsi que le débat sur le rétablissement de la peine de mort.
Ce scrutin vient au moment où la Turquie assume plusieurs menaces, tensions et pressions à l’échelle nationale et internationale, notamment la tentative de putsch l’été dernier, les différents attentats terroristes menés par DAECH, les divisions intérieurs spécialement la question kurde, ainsi que la crise syrienne et les différents enjeux géopolitiques dans la région, à tout cela s’additionnent les frictions récentes entre la Turquie et quelques pays européens tels que l’Allemagne et les Pays-Bas, constituent tous des arguments pour Erdogan de renforcer sa position et ses pouvoir, tandis que plusieurs voix s’opposent à ce remaniement institutionnel, trouvant que sa mènera le pays à un état autocratique où la démocratie sera délaissée et où la laïcité qui assure l’homogénéité de la société turcs sera perdu au profit de la ‘’mouvance islamique’’ d’Erdogan.