Le président turc Recep Tayyip Erdogan a comparé mercredi au « nazisme » les propos de figures politiques allemandes à l’égard de son pays après que les candidats à la chancellerie allemande ont déclaré souhaiter mettre fin aux négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE, ont rapporté les médias turcs.
« Je ne dis pas que vous ête nazis ou fascistes. J’explique l’incident […]. Cet incident est du nazisme. C’est du fascisme », a répliqué M. Erdogan aux propos tenus par la chancelière allemande Angela Merkel et son rival social-démocrate Martin Schulz, lors d’un débat télévisé tenu en amont des élections du 24 septembre.
Lors du débat, Mme Merkel a déclaré qu’il était « clair que la Turquie ne devrait pas devenir un membre de l’Union européenne ». Elle a indiqué mardi au parlement qu’elle discuterait avec ses partenaires de l’UE « de la suspension ou de la rupture » des négociations d’adhésion du pays à l’Union lors du prochain sommet des 27, qui se tiendra en octobre.
M. Erdogan a souligné « l’hypocrisie et l’immoralité politique » de la position de l’UE sur l’adhésion d’Ankara et appelé l’Union à prendre « immédiatement » une décision claire à ce sujet.
Les relations entre Ankara et Berlin se sont tendues depuis le coup d’Etat avorté de juillet 2016 et la répression qui a suivi, au cours de laquelle plus de 50.000 personnes, dont des citoyens allemands, ont été arrêtées.