Empêtré dans un scandale politico-financier, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a d’abord relancé le défi où plus exactement a menacé de partir si son parti islamiste de la justice et du développement (AKP) ne remportait pas la première place au scrutin municipal de ce 30 mars.
“Je suis prêt à renoncer à la politique”, a-t-il averti, pour s’empresser de rassurer les militants islamistes sur la cote de popularité de l’AKP au pouvoir depuis 2002. Selon lui, le parti de la lumière n’a pas souffert du scandale politico-financier qui l’a éclaboussé en décembre. L’AKP avait remporté 39% des voix aux dernières municipales, mais 50% aux législatives de 2011. Il est donné en baisse, entre 40% et 47 % selon les instituts, mais le parti restera la première force politique du pays devant le CHP (social-démocrate) à 25-30%. Et voilà que le Premier ministre turc rebondit, menaçant de faire interdire YouTube et Facebook en Turquie après les élections municipales