Ce qui a été toujours craint au niveau du tunnel de Bouzegza est finalement arrivé. Un accident de la circulation survenu hier mercredi, en fin d’après-midi à l’intérieur du tunnel a failli causer l’irréparable en causant un gigantesque incendie. C’est un miracle s’il n’y a pas eu de victimes.
L’un des véhicules accidentés a été complètement calciné. La fumée dense générée par l’incendie, a bloqué des dizaines de voitures à l’intérieur du tunnel long de 1,7 kilomètre, incommodant les usagers et provoquant une grande panique, a expliqué le commandant Achour, sous-directeur des statiques et de l’information à la Direction générale de la Protection civile. L’incendie a pu être maîtrisé par les pompiers qui ont installé un périmètre de sécurité.
Ce qui est grave, c’est que les agents de la Protection civile «n’ont pas pu accéder aux sas de sécurité pour atteindre rapidement le lieu de l’accident car ils étaient fermés». «Le système de désenfumage (ventilateurs) ne fonctionnait pas également», a constaté la Protection civile. L’incident a été à l’origine de l’arrêt de la circulation durant plus de deux heures et le trafic a repris de façon très lente. Autrement dit : les deux tunnels implantés dans les communes de Bouderbala et de Bouzegza ont été livrés avec de grandes lacunes au niveau des équipements de sécurité. Ils constituent ainsi, un danger permanent pour les usagers de l’autoroute Est-Ouest. L’endroit en question a enregistré des affaissements de terrain à maintes reprises. Les travaux de réfection causent souvent des embouteillages de plusieurs kilomètres qui se forment quotidiennement. A l’approche du tunnel, des pneumatiques usagés alignés sur la chaussée et des plaques de signalisation sont installées anarchiquement, obligeant les automobilistes à réduire la vitesse. A l’intérieur, la fumée des gaz d’échappement réduit considérablement la visibilité.