Des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés jeudi à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer l’assassinat d’un député d’opposition Mohamed Brahmi, accusant le parti islamiste Ennahda au pouvoir.
“La Tunisie est libre, les frères dégagent”, ont-ils scandé en référence au lien d’Ennahda avec la confrérie des Frères musulmans en Égypte.
“Ghannouchi assassin”, “Ennahda doit tomber aujourd’hui”, “l’Assemblée constituante doit être dissoute”, ont crié les manifestants en colère qui ont commencé à se rassembler sur l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de Tunis aussitôt la nouvelle de l’assassinat connue.
“C’est un complot contre le pays”
“Les commanditaires de ce crime ont choisi le jour où les Tunisiens fêtent la République pour perpétrer un deuxième assassinat politique” après la révolution, a lâché un manifestant s’identifiant comme Mohamed B.
“C’est un complot contre le pays et le gouvernement en assume la responsabilité par l’absence de vigilance”, a renchéri Fethi Mouelhi. “Pourquoi ce coup de poignard durant le ramadan ? Quel message veut-on nous transmettre ?” s’interroge une femme en pleurs.
Dans le même temps, des manifestations ont éclaté à Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Brahmi, où des centaines de personnes ont laissé éclater leur colère contre le chef du parti d’Ennahda, Rached Ghannouchi.
“Ghannouchi assassin”, “À bas le parti des frères (musulmans), à bas les tortionnaires du peuple”, ont-ils scandé. Dans la même région, des milliers ont envahi les rues de Menzel Bouzaiene, avant de mettre le feu au siège local du parti Ennahda.