Tunisie : un membre présumé du MAK extradé vers l’Algérie

Tunisie : un membre présumé du MAK extradé vers l’Algérie

La Tunisie a livré à l’Algérie Slimane Bouhafs, connu pour être proche du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, considéré comme organisation terroriste par l’état Algérien. Le mis en cause est recherché par les autorités Algériennes, et son extradition a été confirmée aujourd’hui, le 31 aout 2021.

En effet, et selon plusieurs sources médiatiques, Slimane Bouhafs, l’activiste proche du mouvement indépendantiste kabyle, a été extradé vers l’Algérie, et il se trouve actuellement entre les mains de la justice Algérienne. Slimane Bouhafs est connu pour être ouvertement proche du MAK, classé dernièrement comme organisation terroriste par l’Algérie.

Outre Slimane Bouhafs, l’Algérie a également émis un mandat d’arrêt international contre Ferhat Mehenni, le président du MAK, mais aussi de ce qui est appelé l’Anavad, censé être un gouvernement provisoire kabyle. Ferhat Mehenni se trouve actuellement en France, avec qui l’Algérie a signé, en mai dernier, un accord d’extradition.

Qui est Slimane Bouhafs ?

Slimane Bouhafs résidait en Tunisie en tant que réfugié. Le 25 aout dernier, il a disparu dans des circonstances pour le moins mystérieuses. Le mis en cause a été emmené par des hommes qui n’ont pas décliné leur identité. Depuis, aucune trace de lui n’a été retrouvée par ses proches, jusqu’à ce que les médias affirment enfin aujourd’hui, qu’il se trouve en Algérie, ou il est recherché pour son appartenance présumée au MAK.

Il est à noter que Slimane Bouhafs était placé sous la protection du HCR (Haut-commissariat aux réfugiés), ce qui n’a pas empêché son extradition par la Tunisie. Chose qui a d’ailleurs dérangé plusieurs ONG tunisiennes qui ont déploré « le non-respect » de la Tunisie de ses engagements internationaux en faveur de la protection des réfugiés qui se trouvent sur son sol.

Rappelons également que Slimane Bouhafs a été arrêté en 2016, en Algérie, a cause de publications sur les réseaux sociaux jugées offensante envers l’Islam. L’activiste, de confession chrétienne, est resté en prison pendant deux ans, avant d’être remis en liberté.